Obama et Trump dans la mêlée des élections de mi-mandat

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Par Sandrine DelormeEvelyn Laverick avec AFP, Reuters, APTN
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Alors que le taux de participation pourrait être le plus important depuis 50 ans, Barack Obama et Donald Trump haranguent les foules dans les derniers meeting de campagne de ces élections de mi-mandat.

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Barack Obama et Donald Trump en première ligne, un duel à distance pour ce dernier marathon de meeting politique... Jusqu'à demain, le président américain et son prédécesseur vont tenter de convaincre. L'enjeu ? Le contrôle du congrès pour les deux dernières années de mandat de Donald Trump et donc la poursuite de sa politique. En Géorgie, le leader républicain a une nouvelle fois voulu faire peur, évoquant une Amérique envahie par des socialistes radicaux et des étrangers criminels qui tentent d'entrer par la frontière sud des États-Unis :

"Que pensez-vous de cette caravane ... Vous voulez laisser entrer cette caravane ? Entre-temps, la semaine dernière, j'ai appelé l'armée américaine. Il ne s'agit pas d'un jeu".

Les Démocrates, qui pourraient prendre leur revanche électorale, parient sur le rejet de ce Donald Trump qu'ils qualifient de menteur et de catalyseur des violences qui ont endeuillé le pays. Dans l'Indiana, c'est ce qu'Obama dénonçait :

"Parce que contrairement à certaines personnes, je ne fais pas qu'inventer des choses quand je parle. J'avance des faits pour soutenir mes propos."

Près de 33 millions de votes par anticipation ont déjà été enregistrés dans 34 Etats, soit bien plus qu'il y a quatre ans à ce stade du processus électoral. Le taux de participation est en voie de devenir le plus important des élections de mi-mandat depuis plus d'un demi-siècle.

Un congrès divisé en perspective ?

Historiquement, le parti au pouvoir ressort rarement vainqueur des élections de mi-mandat, à l'exception récente de George W. Bush en 2002, après les attentats du 11-Septembre. Barack Obama et Bill Clinton ont vu leurs adversaires conquérir la Chambre après seulement deux ans de mandat.

La course est très différente entre les deux chambres du Congrès.

A la Chambre des représentants, où les démocrates doivent ravir 23 sièges, les sondages nationaux donnent l'avantage aux démocrates : 50 % des intentions de vote contre 43 %, selon une enquête publiée ce dimanche par le Washington Post. Le dernier sondage CBS prévoit comme scénario le plus probable une courte majorité démocrate.

Mais impossible de prédire l'issue du vote dans la soixantaine de circonscriptions réellement disputées.

Au Sénat, les républicains prédisent à haute voix qu'ils renforceront leur majorité. La carte est à leur avantage : le renouvellement par tiers concerne cette année des Etats majoritairement conservateurs.

Les sénateurs sortants les plus en difficulté sont des démocrates élus il y a six ans dans le Dakota du Nord ou l'Indiana, lors de la réélection de Barack Obama.

Les Etats-Unis pourraient donc se retrouver, le 3 janvier 2019, avec un 116e Congrès divisé. Ce qui suffirait à mettre des bâtons dans les roues du 45ème président des Etats-Unis, dont le programme législatif serait bloqué pour les 22 mois précédant l'élection présidentielle de novembre 2020.

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