Le président de la République Emmanuel Macron et le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire ont réagi à l'arrestation du président de l'alliance Renault-Nissan.
Les réactions se multiplient après l'arrestation de Carlos Ghosn, patron du groupe automobile, qui réunit les constructeurs franco-japonais Renault et Nissan.
Première réaction, très attendue : celle d'Emmanuel Macron, en visite ce lundi à Bruxelles, alors que l'Etat français détient 15% du capital de Renault. "Il est encore trop tôt pour se prononcer sur la matérialité de faits sur lesquelles je ne dispose pas d'éléments supplémentaires", a déclaré le président. "Mais l'Etat, en tant qu'actionnaire, sera extrêmement vigilant sur l'avenir de l'alliance et du groupe", a-t-il ajouté.
Une stabilité d'autant plus importante que le premier groupe automobile mondial emploie plus de 450 000 personnes et compte 122 usines sur tous les continents
Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a affirmé que "la première préoccupation" de la France après l'arrestation de Carlos Ghosn à Tokyo était "la stabilité" de Renault et "la consolidation de l'alliance" entre le constructeur automobile français Renault et son partenaire Nissan.
"Nous allons donc tout mettre en oeuvre comme actionnaire représenté au conseil d'administration de Renault pour assurer la continuité opérationnelle de Renault et la stabilité de la gouvernance de Renault", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse.
En juin dernier, le gouvernement avait soutenu la reconduction de Carlos Ghosn à la tête du groupe, en échange d'une réduction de 30% de son salaire et de la nomination d'un numéro deux, Thierry Bolloré, en vue d'une prochaine succession.