Coupe Davis: Chardy et Tsonga, paris perdants de Noah

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Cette fois, jouer le contre-pied n'a pas suffi : Jo-Wilfried Tsonga et Jérémy Chardy sans défense, les Bleus, en quête d'un doublé, sont déjà dos au mur, distancés 2 à 0 par la Croatie en finale de la Coupe Davis, vendredi à Villeneuve-d'Ascq.

Tous les deux ont plié en trois manches, Chardy (40e) face à Borna Coric (6-2, 7-5, 6-4), Tsonga, touché aux adducteurs en fin de partie, contre Marin Cilic (6-3, 7-5, 6-4).

"C'était juste un autre niveau. On a perdu de manière logique. On était vraiment très loin derrière", a lâché le capitaine tricolore Yannick Noah.

Vingt-quatre heures plus tôt, coutumier des coups de poker, il avait brouillé les pistes en laissant sur le banc le joueur le mieux classé de sa sélection, celui aussi qui avait apporté le point décisif face à la Belgique (3-2) il y a un an, Lucas Pouille (32e). Il avait ainsi propulsé Tsonga et Chardy au rang de titulaires, le temps de la première journée au moins, faisait fi du fait que le premier avait été tenu hors circuit par son genou gauche opéré (ménisque) pendant plus de sept mois, jusqu'à mi-septembre, et que le second était le moins expérimenté du trio.

Deux paris perdants. Il en fallait plus pour déstabiliser la Croatie, forte de deux joueurs membres du top 15 dans ses rangs, Cilic (N.7) et Coric (12e). Même sur une terre battue à laquelle ils ont dû s'acclimater en quelques jours quand les Français ont bénéficié de trois semaines.

- Tsonga a pensé à abandonner -

L'espace d'un instant toutefois, on a cru que la bonne étoile qui accompagne Noah depuis deux campagnes faisait sa réapparition quand Coric, à deux jeux de la victoire après un peu plus de deux heures de match, s'est échappé aux vestiaires quelques minutes, peu après s'être fait masser les cuisses par son capitaine Zeljko Krajan. Ce n'était qu'un mirage. Le N.2 croate joue avec ces douleurs au psoas depuis début octobre, a-t-il expliqué.

De retour sur la terre battue lilloise, Coric, tranchant depuis l'entame du match, est resté solide et c'est même Chardy qui a continué à enchaîner les fautes directes (40 au total, pour seulement 8 coups gagnants dans le jeu).

"J'étais tendu pendant une bonne partie du match. Je n'ai pas vraiment réussi à me libérer", a reconnu le Palois de 31 ans.

Face à Cilic, sacré en Grand Chelem, à l'US Open 2014, et finaliste du dernier Open d'Australie, la marche était trop haute pour Tsonga. Le Manceau de 33 ans n'a pas démérité, mais a sans doute payé son manque de rythme, héritage de longs mois sans compétition.

Surtout, son corps fragile l'a trahi une fois de plus : juste après avoir été breaké dans la troisième manche (3-2), il a quitté le court quelques minutes, avant d'y revenir en boitillant.

Touché aux adducteurs, Tsonga était incapable dans l'immédiat de se prononcer sur sa capacité à jouer dimanche le cas échéant. "Je ne sais pas ce que j'ai. Je vais passer des examens demain (samedi). Une fois que j'aurai un diagnostic, on pourra dire si je peux jouer ou pas", a temporisé l'ex-N.5 mondial tombé au 259e rang, qui a confirmé avoir pensé à abandonner mais va "faire le maximum pour essayer d'être compétitif dimanche".

- Mahut en sauveur ? -

Cilic et Coric ne réussissent décidément pas à Noah. Les deux Croates et leurs camarades sont les seuls à lui avoir résisté depuis qu'il a entamé son troisième capitanat à la tête des Bleus en 2016. C'était précisément cette année-là, en demi-finale à Zadar.

Au soir de la première journée de la finale, les Français n'ont déjà plus le droit à l'erreur s'ils veulent éviter à leur capitaine de faire ses adieux sur une note amère.

Pour garder un espoir de soulever une onzième fois le Saladier d'argent, qui plus est pour la dernière Coupe Davis disputée dans son format traditionnel avant un relooking radical de la compétition par équipes dès 2019, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut n'ont plus d'autre choix que de s'imposer en double samedi (14h00) face à la paire croate, a priori Mate Pavic et Ivan Dodig.

Pour Mahut, qui avait souffert d'être écarté à la dernière minute et contre toute attente du double de la finale 2017, au profit d'un duo Herbert-Richard Gasquet, permettre aux siens de rester en vie serait une belle histoire.

Mais la mission des Bleus est quasi impossible : dans l'histoire plus que centenaire de la Coupe Davis, seule l'Australie, en 1939, est revenue d'un retard de 2 à 0 en finale.

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