La Suisse dit "non" au repli nationaliste

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Par Anne-Lise Fantino
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La votation s'est soldée par un sérieux revers pour la droite populiste. Près de deux tiers des électeurs ont refusé de faire primer le droit suisse sur les accords internationaux.

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En Suisse, les électeurs ont rejeté une proposition qui aurait pu donner un coup brutal à l'économie. Lors de la votation qui s'est tenue ce dimanche, ils ont refusé à 66 % de faire primer le droit interne sur les accords internationaux. Un texte à l'initiative de l'UDC, le parti de droite qui dit vouloir préserver la souveraineté du pays.

"Aucun pays au monde, lorsqu'on parle de traités internationaux, ne place les traités au-dessus de sa propre constitution", soutient Yves Nidegger, avocat et député suisse membre de l'UDC. "Aucun ordre juridique ne prévoit cela, cela n'existe pas, sauf dans un microclimat juridique très particulier qui est celui de l'Union européenne".

Une victoire du "oui" aurait obligé la Suisse à renégocier des milliers de traités internationaux, des accords commerciaux jusqu'aux textes portant sur les droits humains.

Amnesty International a salué ce résultat. Selon l'ONG, les électeurs ne se sont pas laissés trompés par les stratégies politiques qui visent à désigner des boucs émissaires.

Ce "non" franc et massif inflige un sérieux revers à l'UDC, qui domine aujourd'hui le parlement.

Un signe d'érosion, estiment certains observateurs, pour la formation de droite qui appelle depuis des années à limiter l'immigration et les liens avec l'Union européenne.

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