Plusieurs centaines de gilets jaunes ont manifesté à Bruxelles, une journée marquée par de nombreux incidents
Le mouvement des Gilets jaunes s'exporte hors de France. À Bruxelles, plusieurs centaines de manifestants ont bloqué un carrefour stratégique du centre-ville.
La journée a été marquée par des incidents et des affrontements avec les forces de l'ordre. Deux véhicules de police ont été brûlés en début d’après-midi. Auparavant, les forces de l'ordre ont fait usage de canons à eau pour disperser des manifestants qui lançaient des projectiles.
Au total, une soixantaine de personnes ont été interpellées, car elles transportaient des objets interdits, notamment des cutters, des fumigènes ou des bombes lacrymogènes.
"Le peuple c'est nous, Charles Michel t'es fini"
Parmi les revendications des Gilets jaunes belges : la baisse du prix des carburants, et la démission du gouvernement de Charles Michel.
« _Le peuple c’est nous, Charles Michel, t’es fini _», ont scandé certains manifestants à l’adresse du Premier ministre libéral.
"Là, ce n'est plus une démocratie, a déclaré à Euronews un Gilet jaune._ On est des esclaves, o__n travaille pour eux, et eux, ils vivent comme des rois. C'est pas normal !"_
En France, le mouvement ne faiblit pas. Une troisième manifestation est prévue à Paris ce samedi 1er décembre.
Selon plusieurs sources policières contactées par l’AFP, près de 5000 membres des forces de l'ordre pourraient être mobilisés, pour éviter les débordements de la semaine dernière sur les Champs Elysées.
Le rendez-vous avec Edouard Philippe tourne au fiasco
L'exécutif français avait de son côté organisé ce vendredi une rencontre entre le Premier ministre Edouard Philippe et une délégation de Gilets jaune, mais le rendez-vous a viré au fiasco.
Six représentants (contestés) des Gilets jaunes étaient attendus, mais seuls deux d'entre-eux sont finalement venus pour rencontrer le chef du gouvernement. L'un d'entre-eux, Jason Hebert, est parti seulement quelques minutes après être entré.
«Je souhaitais, et j'ai demandé à plusieurs reprises à ce que cet entretien soit filmé et retransmis en direct à la télévision, cela a été refusé», a-t-il déclaré, estimant qu'il n'avait «pas de légitimité supérieure à quiconque» et que «l'ensemble des Français (auraient dû) y assister».
Edouard Philippe s'est donc entretenu avec un seul représentant des Gilets jaunes. «La porte de Matignon restera toujours ouverte», a affirmé le Premier ministre.