Italie: trop pressé d'annoncer un coup de filet, Salvini repris par le parquet

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Par AFP
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Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini (extrême droite), s'est fait vivement reprendre mardi par le parquet de Turin (nord-ouest) pour avoir annoncé trop vite l'arrestation de "mafieux nigérians".

Peu avant 9H00 mardi matin, le ministre s'est réjoui sur Twitter de l'arrestation à Palerme du nouveau chef de la mafia sicilienne, en ajoutant: "Et ce n'est pas tout, aussi à Turin 15 autres mafieux nigérians ont été arrêtés par la police".

Son service de presse avait d'ailleurs diffusé l'information peu avant 8H00.

Mais en milieu de journée, le procureur de Turin, Armando Spataro, s'est fendu d'un communiqué de presse glacial pour préciser que s'il y avait bien 15 mandats d'arrêt, ils n'étaient pas tous pour association mafieuse et surtout, ils n'avaient pas tous été exécutés.

Les recherches pour retrouver certains des suspects "sont encore en cours", a-t-il ajouté, en rappelant qu'il était d'usage pour les forces de l'ordre d'attendre le feu vert du parquet pour diffuser des informations sur les coups de filet.

"Il est souhaitable qu'à l'avenir, le ministre de l'Intérieur évite des communications similaires ou qu'il cherche au moins à s'informer pour éviter tout risque de nuire à des enquêtes en cours", a insisté ce procureur très connu et respecté en Italie.

"Inacceptable", a réagi le ministre dans un communiqué, expliquant avoir été informé de l'opération à 7H22 par le chef de la police et s'être aussitôt senti "libre et honoré de remercier et complimenter les forces de l'ordre".

"Il y en a qui feraient mieux de se taire. Si le procureur de Turin est fatigué, qu'il cède son poste. Je souhaite à M. Spataro un avenir très serein de retraité", a ajouté M. Salvini.

En Italie, l'indépendance du parquet est cependant absolue et le gouvernement n'a aucun poids sur la suite de la carrière du procureur.

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