Année 2018 - Un titre à digérer pour les Bleus, une faim d'Euro à satisfaire

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"Le plus dur arrive", de l'aveu des Bleus. Sur le toit du monde pour quatre ans, les hommes de Didier Deschamps sont devenus l'équipe à battre pour des adversaires gonflés à bloc, un défi dans la perspective de l'Euro-2020.

Le maillot tricolore est devenu un peu plus lourd à porter depuis le sacre du 15 juillet à Moscou, car tous rêvent d'accrocher l'étoile de l'équipe de France à leur tableau de chasse.

Le défenseur Lucas Hernandez l'a dit, mi-octobre après un match nul (2-2) arraché in extremis en amical face à des Islandais bien plus motivés: "Le plus compliqué dans le foot, ce n'est pas d'arriver le plus haut possible, c'est de se maintenir".

Son sélectionneur le sait bien, lui qui a tracé la voie en remportant le Mondial-1998 et l'Euro-2000, avec le brassard de capitaine qui plus est. Mais il l'assume, car l'équipe de France n'a pas d'autre choix.

"Depuis notre parcours en Russie, c'est comme ça", jouer contre les champions du monde est devenu "une affiche pour tous nos adversaires", a commenté Deschamps début décembre dans un premier bilan.

Sans être exaltante, l'équipe de France n'a pas connu le trou d'air que de nombreux prédécesseurs ont connu après le titre. En six matches post-Mondial, elle en a gagné la moitié, dont deux au Stade de France, près de Paris, contre les Pays-Bas puis l'Allemagne (2-1 à chaque fois).

Sa seule défaite, encaissée à Rotterdam (0-2), l'a tout de même privée d'un ticket pour le "Final Four" de la nouvelle Ligue des nations, qui se disputera également sans la Croatie, finaliste malheureuse en Russie, et la Belgique, demi-finaliste du Mondial.

Les Bleus n'ont désormais plus qu'un objectif en tête: se qualifier pour le prochain championnat d'Europe (12 juin-12 juillet 2020), dont les éliminatoires se disputeront de mars à novembre 2019.

- "Des traquenards" -

Personne ou presque ne voit les vice-champions d'Europe en titre passer à côté des deux premières places qualificatives. Le tirage au sort leur a livré un groupe abordable avec l'Albanie, la Moldavie, Andorre et, pour l'opposition la plus relevée, la Turquie et l'Islande.

"Il y aura des pièges et des matches inaboutis sans doute. Les qualifications, c'est toujours une longue route avec des traquenards" mais "en novembre, on doit être qualifiés pour l'Euro", a posé le sélectionneur tricolore dans un entretien accordé début décembre au journal Le Monde.

En attendant, le professeur Deschamps va poursuivre son subtil dosage entre noyau dur de champions du monde et intégration de nouveaux, au gré des blessures des uns, de l'éclosion des autres.

Cet automne, l'absence de Corentin Tolisso (ligaments) a ainsi ouvert les portes de la sélection au milieu de Lyon Tanguy Ndombélé, très prometteur à 21 ans. Son coéquipier Ferland Mendy, 23 ans, a fêté en novembre sa première sélection contre l'Uruguay (1-0), dans un match où Alassane Pléa (25 ans), l'attaquant du Borussia Mönchengladbach, a passé une tête en fin de match.

Certains commentateurs ont reproché au sélectionneur un certain conservatisme, en rappelant des joueurs en difficulté dans leurs clubs, comme Benjamin Pavard à Stuttgart, Adil Rami à Marseille ou Djibril Sidibé à Monaco. Mais l'intéressé conserve ses principes, mêlés de continuité et de pragmatisme.

"A titre indicatif, je regarde combien il y a de champions du monde. Mais il n'y a pas un chiffre au-dessus ou en dessous duquel je ne dois pas aller. Ce n'est pas ma boussole", répond-il au Monde. Et d'ajouter : "La vérité de novembre sera-t-elle la même en mars 2019 ou en mai 2020, avant l'Euro? Non. Le choix des joueurs est vaste. Des joueurs peuvent se perdre, d'autres revenir. C'est sans arrêt les vases communicants".

Conscient que "l'équilibre est toujours fragile, précaire", Deschamps conserve le cap fixé, en même temps que des ambitions élevées. L'équipe doit progresser "dans tout", notamment dans la maîtrise des matches, pour être prêt le jour J. Car "le révélateur pour une sélection nationale, c'est toujours la compétition finale".

2020 c'est demain, et pour l'ancien coach de Marseille, demain n'est jamais loin.

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