Tsunami en Indonésie : les habitants sous le choc

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Tous droits réservés Donijanskulo/via REUTERS
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Par Guillaume Petit
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Les autorités, et par conséquent les habitants, ont été pris par surprise. Les dégâts sont importants.

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Ils étaient devant leur programme de télévision, ou en train de faire le plein de carburant, quand la vague les a pris par surprise, en quelques secondes seulement.

Sur l'île de Sumatra en Indonésie, le tsunami responsable de ces ravages a tout détruit sur son passage, laissant des habitants sonnés. "J'étais à la maison en train de regarder la télévision quand c'est arrivé. J'ai d'abord cru que c'était le vent", raconte une habitante. "Et puis quand j'ai ouvert la porte, l'eau s'est engouffrée si vite que j'ai été aspirée à l'extérieur. Dehors la mer redescendait mais je me suis quand même mise à courir, car la vague revenait pour la deuxième fois"

Des habitants réfugiés en hauteur

Beaucoup de familles avec des enfants en bas âge se retrouvent sans toit sur la tête. En urgence, certains ont trouvé de la place dans l'un de ces refuges, situé en hauteur, au cas où une nouvelle vague déferlerait. "J'ai été traumatisé parce que la nuit dernière nous étions en train de nous ravitailler en essence quand d'un coup la vague s'est abattue sur nous", raconte un homme, qui compte rester dans ce refuge avec toute sa famille "jusqu'à la nuit ou jusqu'à ce que la situation se stabilise".

Les autorités pouvaient-elles anticiper le tsunami ?

La vague a résulté d'une éruption volcanique de "l'enfant" du Krakatoa, à moins de 100 km des côtes. Un type de tsunami plus difficile à prévoir qu'un tsunami provoqué par un séisme. Ce qui a donné très peu de temps aux autorités pour réagir.

Mais ce n'est pas la seule raison qui peut expliquer ce temps de latence. "La vague ne faisait que trois mètres de hauteur environ, mais le problème c'est qu'elle est survenue en pleine marée haute. Le niveau de la mer était donc déjà très élevé", explique le professeur Simon Boxall, océanographe de l'Université de Southampton_**. "Il y a eu d'infimes signes avant-coureurs. La vague a mis 10 minutes pour toucher la côte ouest, 1 heures pour toucher la côte est... Mais même dans ce cas, il est difficile d'alerter. Il n'y a pas de bouées de détection des tsunamis dans cette zone pour donner lieu à des alertes en amont".***_

D'autres tsunamis à prévoir ?

Pourtant, selon le Centre indonésien de volcanologie, le cratère d'Anak Krakatoa montrait des signes d'activité renforcée depuis une semaine.

Et ce n'est pas fini... Tant que le volcan restera dans sa phase d'activité actuelle, "d'autres glissements de terrain sous-marins peuvent se produire", prévient Richard Teeuw de l'Université de Portsmouth en Angleterre, interrogé par l'AFP.

L'Union européenne a offert d'apporter "toute l'assistance nécessaire" à l'Indonésie, indiquant que ses experts humanitaires se tenaient prêts à être envoyés sur place.

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