Cesare Battisti extradé vers l'Italie

L'ancien militant d'extrême-gauche Cesare Battisti, 64 ans, a été remis aux autorités italiennes, il est désormais à bord d'un avion spécialement affrêté par Rome, en route pour son pays, l'Italie. Son interpellation, samedi 12 janvier 2019, en Bolivie, a mis fin à plus de trente-six années de cavale, en particulier marquée par des séjours en France et au Brésil. Un pays dont il s'était échappé il y a un mois pour, justement, éviter une arrestation.
"Ce meurtrier ne mérite pas une vie confortable à la plage, mais en prison."
Ministre italien de l'Intérieur
Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, s'est félicité de voir un homme jugé, "non pas à cause de ses idées politiques, mais pour les quatre crimes qu'il a commis et divers délits liés à la lutte armée et au terrorisme". Même tonalité du côté du président italien Sergio Mattarella, ainsi que du fils du président brésilien, Eduardo Bolsonaro : "Le Brésil n'est plus une terre de bandits", a-t-il écrit sur Twitter.
Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a salué l'arrestation "d'un délinquant qui ne mérite pas une vie confortable à la plage, mais en prison". "Je prends l'engagement de tout mettre en oeuvre pour réunir l'ensemble des informations nécessaires de sorte qu'avec le jugement de ce meurtrier, justice soit faite aux 60 millions d'Italiens, en particulier, aux familles des victimes, qui ont souffert et pleuré pendant des années."
"Je crois que cette fois, c'est la bonne", a, sobrement, commenté Alberto Terrigiani en apprenant l'arrestation de Cesare Battisti. Son père, un bijoutier, a été assassiné en février 1979 par un commando organisé par l'ancien activiste. Lui-même est devenu paraplégique. A l'âge de 15 ans.