ONU: les Palestiniens, en quête d'un statut d'Etat membre, prennent la tête du G77

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Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est engagé mardi à défendre le droit au développement y compris pour les pays vivant sous le joug d'une occupation étrangère, en prenant formellement à l'ONU la présidence tournante pour 2019 du Groupe des 77 et de la Chine.

Son ministre des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a précisé dans la journée à des journalistes que les Palestiniens comptaient relancer "dans les prochaines semaines" leur demande d'être reconnus comme un Etat membre de l'ONU et plus seulement comme un observateur.

"Nous savons que nous faisons face à un veto des Etats-Unis mais cela ne nous empêchera pas de présenter notre demande", a dit le ministre palestinien. Une approbation par le Conseil de sécurité est requise avant qu'une telle demande ne soit soumise à l'Assemblée générale de l'ONU.

Les Palestiniens avaient déjà exprimé le même souhait en 2011 mais n'avaient alors pas présenté formellement de demande au Conseil de sécurité, vouée à l'échec en raison de l'opposition des Etats-Unis.

En qualité de président du G77, "le droit au développement est un droit que nous nous efforcerons de renforcer et de réaliser", a déclaré M. Abbas lors d'une cérémonie au siège de l'ONU. "Nous devons préserver ce droit aussi pour ceux qui vivent sous le joug colonial et sous occupation étrangère".

"La Palestine ne saurait faire exception à la règle. Nous souffrons aussi sous le joug de l'occupation étrangère", a-t-il poursuivi en réaffirmant le droit pour tous les peuples "à l'autodétermination et à l'indépendance".

"La colonisation et l'occupation de l'Etat de Palestine continuent de saper notre développement", a-t-il souligné.

Sans citer les Etats-Unis, dont un plan de paix pour le Proche-Orient aux contours inconnus reste en gestation, Mahmoud Abbas a rappelé que les Palestiniens aspiraient toujours à un Etat vivant en paix au côté d'Israël, avec Jérusalem-est comme capitale, dans les frontières reconnues en 1967. "Nous voulons un règlement juste" pour les questions des réfugiés et des prisonniers, a-t-il précisé.

L'attribution de la présidence du G77 et de la Chine à la Palestine avait été décidée en septembre. Une résolution de l'Assemblée générale en octobre lui avait conféré des pouvoirs légaux supplémentaires pour assurer cette fonction.

Les Etats-Unis avaient alors vivement dénoncé ce nouveau rôle dévolu à la Palestine à l'ONU.

Le G77 et la Chine (un groupe qui comprend en réalité 134 pays) "représentent les trois quarts" des membres des Nations unies, et "80% de la population mondiale", a relevé la présidente de l'Assemblée générale, Maria Fernanda Espinosa Garcés.

"C'est un triomphe pour le multilatéralisme", a-t-elle estimé, tout comme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui a souligné les apports très positifs du G77 dans la lutte contre le réchauffement climatique ou l'adoption récente d'un Pacte sur les migrations.

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