Armes nucléaires: les Etats-Unis appellent Pékin et Moscou à la "transparence"

Armes nucléaires: les Etats-Unis appellent Pékin et Moscou à la "transparence"
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Les Etats-Unis ont accusé mercredi la Chine et la Russie de ne pas dévoiler l'intégralité de leurs programmes nucléaires, sur fond de menace de Washington de se retirer d'un traité de désarmement signé avec Moscou.

Une haute responsable américaine a tenu ces propos en public lors d'une rencontre à Pékin entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, consacrée au désarmement et à la non-prolifération nucléaires.

Andrea Thompson, sous-secrétaire d'Etat américaine chargée du Contrôle des armements et des Affaires de sécurité internationales, a indiqué qu'il y avait des "résultats inégaux" en matière de transparence dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), conclu en 1968.

"Nous avions précédemment convenu de définir (un) format de déclaration, mais l'écart est considérable entre d'une part les déclarations des États-Unis, et d'autre part celles de la Russie et de la Chine", a assuré Mme Thompson.

"Je ne saurais trop insister sur la valeur de la transparence", a-t-elle souligné.

La Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni -- des pays qui comme les Etats-Unis sont dotés de l'arme atomique et membres du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) -- étaient également représentés à la réunion.

Moscou a par ailleurs proposé de mener à Pékin de nouvelles discussions bilatérales avec Washington au sujet du traité nucléaire sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF), source de tension bilatérale depuis plusieurs mois.

Le président américain Donald Trump reproche à la Russie de violer cet accord. Signé en 1987, il interdit l'usage des missiles d'une portée de 500 à 5.500 km.

"Si les Américains acceptent notre proposition, elles (les discussions) auront lieu", a indiqué mercredi à la presse Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Le mois dernier, les Etats-Unis avaient donné à la Russie 60 jours, avec échéance au 2 février, pour démanteler les nouveaux missiles violant selon eux le traité, menaçant de lancer la procédure de retrait.

Des négociations courant janvier entre Russes et Américains à Genève ont été infructueuses. Et le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre un retour à la course aux armements en cas d'annulation de l'INF.

La Russie a présenté publiquement la semaine dernière le système de missiles incriminé, insistant sur le fait qu'il avait une portée maximale de "480 km" et respectait donc l'accord.

Le ministre adjoint russe des Affaires étrangères, Serguaï Riabkov, a dénoncé mercredi à Pékin "la propagation des comportements unilatéraux" qui constituent selon lui une menace à la non-prolifération nucléaire.

"De nombreuses questions restent en suspens en raison du manque de volonté politique", a-t-il souligné, ajoutant qu'il y avait un "manque de confiance évident" entre les cinq pays représentés à la réunion.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Guerre en Ukraine : Moscou annonce un accord avec Kyiv pour échanger 48 enfants

Perrier arrête l'exploitation d'un de ses puits d'eau à la demande de la France

Pedro Sánchez "réfléchit" s'il doit démissionner en raison de l'enquête sur sa femme