Gilets jaunes : mobilisés contre les violences policières, des heurts à Paris

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Par Euronews
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En pleine polémique sur les LBD, plusieurs dizaines de milliers de "gilets jaunes" ont défilé samedi à travers la France pour dénoncer les violences policières, lors d'un acte 12 de nouveau marqué par des heurts principalement à Paris et Bordeaux.

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Acte XII de la mobilisation des gilets jaunes ce samedi. Selon le ministère de l'Intérieur, 58.600 personnes ont défilé dans le pays, contre 69.000 la semaine dernière. Ces chiffres officiels sont régulièrement contestés par les "gilets jaunes".

La journée de manifestations s'est déroulée au lendemain de la décision du Conseil d'Etat de maintenir l'usage des lanceurs de balle de défense (LBD). A Paris, une "grande marche des blessés" s'est élancée vers midi, deux mois et demi après le début de ce mouvement de contestation inédit.

Les premiers incidents ont éclaté en fin d'après-midi aux abords de la place de la République, où les forces de l'ordre ont commencé à faire usage de lacrymogènes et de canon à eau pour maintenir à distance des manifestants qui lançaient des projectiles, selon une journaliste de l'AFP. Les échauffourées se sont poursuivies sur la place dans un épais nuage de lacrymogène. Trente trois manifestants ont été interpellés dans la capitale, selon la Préfecture de Police, dont 21 personnes étaient à ce stade en garde à vue, selon le parquet de Paris.

Incidents, LBD

Autre place forte de la mobilisation, Bordeaux a été de nouveau le théâtre d'incidents en fin de manifestation, 17 personnes ont été interpellées. Visées par toute sortes de projectiles, les forces de l'ordre ont répliqué en faisant notamment usage de LBD, selon un journaliste de l'AFP. Dans l'Ouest, deux policiers ont été blessés à Nantes, lors d'une manifestation émaillée d'incidents et de dégradations. Un autre policier a été blessé et quatre personnes interpellées à Morlaix (Finistère).

Des échauffourées ont éclaté entre forces de l'ordre et "gilets jaunes" dans l'Est, notamment à Strasbourg et Nancy, et seize personnes au total ont été interpellées.

"Si moins d'incidents sont à déplorer, je condamne fermement les dégradations et violences qui ont été commises", a tweeté en soirée le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Saisi d'une demande d'interdiction du LBD, le Conseil d'Etat avait estimé vendredi que le risque de violences rendait "nécessaire de permettre aux forces de l'ordre" de pouvoir y recourir. Christophe Castaner avait alors reconnu que cette arme --utilisée plus de 9.200 fois depuis le début de la contestation-- pouvait "blesser" mais en a défendu l'utilisation "face aux émeutiers".

Ce samedi, les manifestants avaient également appelé à se mobiliser en masse à Valence, où le président Emmanuel Macron s'était rendu la semaine dernière pour le grand débat national. Quelque 5.400 manifestants ont défilé dans une ambiance bon enfant dans la ville où des mesures de sécurité exceptionnelles avaient été prises. Selon la préfecture, 18 personnes y ont été interpellées et "une centaine d'armes blanches ou par destination" saisies.

A Toulouse, autre place forte du mouvement, plusieurs milliers de personnes ont défilé. Des marches ont également eu lieu à Lille (1.400 personnes selon la police, 2.000 selon les organisateurs), Marseille (2.000 selon la police), Tours ou Lyon. Partout, les manifestants arboraient cache-oeil, bandages et faux sang.

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