XV de France: des leaders et des choix en question

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La nouvelle défaite du XV de France a mis en lumière l'un de ses maux récurrents: son manque d'un ou plusieurs leaders, capables de redresser le navire en plein match quand il tangue. Et interroge sur certains choix de l'encadrement.

Comment une équipe peut-elle dilapider face aux Gallois (défaite 24-19) un avantage de seize points à la mi-temps ? En faisant des erreurs individuelles (sur 2 des 3 essais gallois), certes, mais aussi en perdant le fil collectivement, sans que personne ne soit capable de le renouer.

"Tu les (Gallois) tiens par le col, il faut les mettre sous l'eau. Il faut les finir" explique mercredi l'ouvreur Camille Lopez, à quatre jours du rendez-vous face à l'Angleterre à Twickenham lors de la 2e journée du Tournoi des six nations.

Mais les Bleus n'y sont pas parvenus, pour s'incliner en deux temps. D'abord en encaissant quatorze points en cinq minutes (47e-52e) à une période où ses leaders de jeu identifiés étaient sur le terrain.

Soit, par leur poste et leur expérience: le talonneur (et capitaine) Guilhem Guirado (32 ans, 64 sél.), lanceur en touche et au centre de la première ligne en mêlée; le N.8 Louis Picamoles (33 ans, 73 sél.), chargé de trier les ballons en sortie de mêlée et de les remonter; les demis Morgan Parra (30 ans, 70 sél.) et Lopez (29 ans, 20 sél.), qui distribuent le jeu; voire l'arrière Maxime Médard (32 ans, 53 sél.), premier relanceur.

La fameuse "colonne vertébrale" 2-8-9-10-15, ô combien importante et quasi immuable, dont disposent toutes les grandes nations. Celle que le sélectionneur Jacques Brunel a mis un point d'honneur, depuis sa prise de fonctions début 2018, à former pour encadrer un groupe relativement jeune et inexpérimenté, en rappelant notamment Parra et Médard. Et qu'il peut aligner enfin, pour la première fois au complet, lors de ce Tournoi.

- Remplacements précoces -

Le deuxième temps de la défaite du XV de France se situe dans les dix dernières minutes, avec cette interception de George North après un ballon récupéré puis écarté, alors que le score (19-17 pour la France) aurait dû inciter les Bleus à le conserver.

"Quand tu récupères un ballon comme ça, les consignes sont d'écarter. Mais là, avec les conditions, la pluie, c'est très compliqué de faire des passes" souligne Fickou.

Mais Baptiste Serin a servi Lopez qui a choisi d'écarter pour Sébastien Vahaamahina, lequel à son tour est allé vers l'extérieur en adressant une molle passe double sautée atterrissant dans les bras de North.

Pour un enchaînement de mauvaises décisions fatales, à un moment où avaient été remplacés Guirado (59e), Parra (59e, par... Serin) et Picamoles (71e). Les deux premiers trop tôt, eu égard au contexte général (victoire impérative pour les Bleus) et du match (seulement deux points d'avance pour la France)?

"Ce n'est pas moi qui vais répondre à cette question, vous la poserez au staff. Forcément peut-être, je ne sais pas... On ne saura jamais" élude Lopez.

- Friture sur la ligne -

Brunel répond que Guirado et Parra donnaient des signes de fatigue.

Ce choix interroge néanmoins. Comme celui de se priver, comme remplaçant, de la puissance et de l'expérience de Mathieu Bastareaud (30 ans, 50 sél.), vice-capitaine encore titulaire en novembre.

Ou celui du buteur une fois Parra sorti. Brunel avait justifié la décision de placer sur le banc Serin, meilleur réalisateur du Top 14, plutôt qu'Antoine Dupont (qui ne bute pas), par son habileté face aux perches, or c'est Lopez qui a tenté (et manqué) une pénalité cruciale juste après l'entrée en jeu du Bordelais...

Il y a en tout cas eu assurément friture sur la ligne dans le choix du capitaine une fois Guirado sorti: Vahaamahina a révélé après le match ne pas avoir été prévenu par le staff qu'il endosserait ce rôle. De leader.

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