La France ne digère pas la visite italienne aux Gilets jaunes

La France a décidé mardi de rappeler son ambassadeur en Italie pour "des consultations" après une série de "déclarations outrancières" et "d'attaques" sans "précédent" de responsables italiens (Quai d'Orsay).
Le Ministère des Affaires étrangères français n'a pas digéré la rencontre qui s'est tenue mardi dernier à Montargis, à une centaine de kilomètres de Paris. Luigi Di Maio, le vice-Premier ministre italien, accompagné de son bras-droit Alessandro Di Batista, a passé la journée avec Christophe Chalençon, qui se présente comme un leader du mouvement des Gilets jaunes, et les candidats aux élections européennes de la liste RIC d'Ingrid Levavasseur.
"Cette nouvelle provocation n'est pas acceptable entre pays voisins et partenaires au sein de l'Union européenne", a dénoncé mercredi le Quai d'Orsay lors d'un point presse.
Entre Paris et Rome, les relations ne sont pas au beau fixe. En janvier, Di Maio avait affirmé que la France n'avait jamais cessé de coloniser des dizaines d'Etats africains. Une déclaration qui avait provoqué la colère de Paris.
Matteo Salvini, patron de la Ligue et homme fort du gouvernement italien, avait lui déclaré espérer que le peuple français se libère bientôt d'un "très mauvais président", des propos totalement inédits entre responsables de pays fondateurs de l'UE.
Depuis plusieurs mois, les dirigeants populistes italiens et l'exécutif français affichent également leurs divergences sur des thèmes migratoires et culturels.