Six nations: le XV de France sombre à Twickenham

Six nations: le XV de France sombre à Twickenham
Par AFP
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De plus en plus bas: le XV de France a subi l'une de ses plus lourdes défaites face à l'Angleterre, humilié (44-8) dimanche à Twickenham lors de la 2e journée du Tournoi des six nations après une première période cauchemardesque (30-8 à la mi-temps). Si les Bleus veulent trouver une seule satisfaction à cet après-midi en enfer, c'est celle d'avoir évité, au prix d'une meilleure deuxième période et d'une résistance devant leur ligne dans les dix dernières minutes, la plus lourde défaite de leur Histoire face au XV de la Rose.

Il s'en est fallu de peu: un seul point, pour égaler le 37 à 0 encaissé lors de la... première visite dans le sud-ouest de Londres (37-0), en 1911! Depuis, jamais ils n'avaient encaissé si lourd revers face au XV de la Rose.

Ils avaient pourtant dit, durant la semaine, savoir que personne ne misait sur eux, que public et observateurs les envoyaient "à l'abattoir" , selon les mots du pilier gauche Dany Priso.

Ils avaient raison et n'ont en revanche pas tenu parole en promettant de tirer de la frustration née de leur défaite sur le fil face au pays de Galles en ouverture (24-19), la motivation pour aller réussir une performance en Angleterre. Pas forcément une victoire, ce qu'aucune équipe de France n'est parvenue à conquérir depuis 2007 (21-15), et 2005 dans le Tournoi (18-17).

Ce n'est donc sans doute pas celle-ci, en panne de confiance après avoir perdu neuf de ses douze précédentes rencontres depuis l'arrivée au poste de sélectionneur de Jacques Brunel début 2018, qui allait rompre cette série noire dans ce 105e "Crunch".

- Le danger écossais -

Mais les Bleus avaient au moins promis d'essayer de tenir tête à ce XV de la Rose qui venait de réaliser l'exploit de devenir la première équipe à faire chuter l'Irlande sur son sol depuis novembre 2016, samedi dernier (32-20).

Il n'en a évidemment rien été, et il leur faudra s'en relever.

"Le score donne un coup d'arrêt important" a commenté le sélectionneur Jacques Brunel. Ses joueurs vont devoir s'en relever à court terme, pour essayer, après une semaine de repos qui ne sera pas superflue, d'aller chercher une première victoire dans le Tournoi, le 23 février contre l'Ecosse. Au Stade de France, dans un match sous très haute pression.

"Il ne faut pas se décourager, on représente la France. A nous de relever la tête. A nous de prouver qu'on vaut mieux que ça", a estimé Mathieu Bastareaud.

"On ne peut pas subir comme on a subi. Ils étaient au-dessus, mais on a manqué de révolte" a-t-il ajouté.

Le Toulonnais et ses coéquipiers vont aussi devoir s'en relever à moyen terme, en vue de la Coupe du monde (20 septembre-2 novembre), où ils retrouveront ces mêmes Anglais dans la "poule de la mort" (avec également l'Argentine).

Le XV de France sera-t-il capable d'en sortir, et ainsi d'éviter l'humiliation d'une première sortie de route avant les quarts de finale, quatre ans après le fiasco d'Angleterre (déroute en quarts de finale face aux All Blacks)?

Il est bien entendu largement permis d'en douter, à moins de huit mois du rendez-vous, et un peu plus d'un an après l'arrivée de Brunel en remplacement de Guy Novès.

Une première dans l'Histoire de la Fédération qui n'a pas produit les effets escomptés: par exemple, les Bleus de l'ancien sélectionneur n'avaient perdu que de trois points, il y a deux ans (19-16), et menaient encore jusqu'aux dix dernières minutes.

- 'Victoire stratégique' -

Dix minutes, il en a fallu beaucoup moins à l'Angleterre pour prendre les devants.

Deux seulement: "London Calling" de The Clash venait à peine de se terminer que Jonny May a dépassé en vitesse Damian Penaud, comme planté dans la pelouse, pour réceptionner un coup de pied rasant d'Elliot Daly.

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Soit le cinquième match de suite que le XV de la Rose marque dans les trois premières minutes! Les Français étaient pourtant prévenus, comme de l'importance de se montrer vigilant sur les coups de pieds dans leur dos.

Raté! Quatre autres des six essais encaissés sont venus directement à la suite de cette phase de jeu, dont les deux autres de May (29e). "C'était une victoire stratégique, ils n'ont d'ailleurs pas marqué en première main" a estimé Gaël Fickou. Les Anglais n'en avaient pas besoin, tant ils étaient supérieurs.

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