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Carles Puigdemont, le grand absent du procès des indépendantistes

Carlos Puigdemont devant la presse à Berlin, le 12 février 2019
Carlos Puigdemont devant la presse à Berlin, le 12 février 2019 Tous droits réservés Odd ANDERSEN
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Principale figure de la tentative de sécession de la Catalogne d'octobre 2017, Carles Puigdemont est le grand absent du procès contre les dirigeants séparatistes qui s'est ouvert mardi à Madrid. Mais son ombre plane sur une procédure qu'il entend utiliser pour servir sa cause en Europe.

"Pendant le procès, nous allons pouvoir démasquer la construction artificielle d'une procédure politique. À partir d'aujourd'hui, le système judiciaire espagnol est soumis à un test" qui est "un test de résistance pour la démocratie espagnole", a-t-il déclaré mardi en catalan, espagnol, anglais et français devant la presse à Berlin, en dénonçant une "mascarade".

La veille, cet ex-journaliste de 56 ans à l'épais casque de cheveux noirs, qui avait fui en Belgique après la tentative de sécession, était invité à un festival de cinéma dans la capitale allemande aux côtés du dissident chinois Ai Weiwei et du Prix Nobel de la Paix Lech Walesa.

Une scène inimaginable il y a trois ans quand, alors quasi-inconnu y compris en Catalogne, il devenait président de cette riche région du nord-est de l'Espagne, déterminé à en faire une République indépendante.

- "Européen libre" -

Un an et demi plus tard, il devenait aux yeux du monde la figure de la tentative de sécession d'octobre 2017, marquée par un référendum d'autodétermination interdit et émaillé de violences policières puis une vaine déclaration d'indépendance.

Mais au plus fort de la crise, il quittait l'Espagne, contrairement à son vice-président Oriol Junqueras, le principal accusé au procès, en détention provisoire depuis 15 mois.

Arrêté en 2018 en Allemagne en vertu d'un mandat d'arrêt européen, Puigdemont a échappé à l'extradition, la justice allemande refusant de le remettre à l'Espagne pour rébellion, délit au centre du procès à Madrid. Après ce revers, la Cour suprême retira son mandat d'arrêt européen.

Qualifié de "fuyard" et de "lâche" par ses adversaires, Carles Puigdemont assure être toujours à la disposition des tribunaux "justes" selon lui, en Belgique et en Allemagne.

"Je veux rentrer chez moi, je veux être avec ma famille mais je veux revenir dans une vraie démocratie, avec une séparation claire des pouvoirs", a-t-il dit à Berlin, "ce qui n'est pas garanti en Espagne".

Installé à Waterloo en Belgique, il se définit comme un "Européen libre" prêt à plaider sa cause "jusque dans le dernier recoin d'Europe"... Sauf en Espagne, où il est toujours poursuivi.

- Indépendantiste pur jus -

Né à Amer, village de montagne de 2.200 habitants à 100 km de Barcelone où sa famille tient une pâtisserie, Carles Puigdemont, deuxième d'une famille de huit enfants, a l'indépendance dans le sang.

Il ne l'a jamais caché, même lorsque cette option était très minoritaire au sein de son parti démocrate-chrétien Convergence démocratique de Catalogne (CDC), longtemps hégémonique dans la région.

"En Catalogne, beaucoup sont devenus indépendantistes à cause d'une réaction allergique à la politique de Madrid. Mais pas lui", explique son ami, le poète et chroniqueur Antoni Puigverd.

Ses détracteurs sont sévères. Carles Puigdemont est un "fanatique", soutient ainsi Enric Millo, le préfet du gouvernement conservateur espagnol en Catalogne lors de la crise de 2017. Son statut de "président en exil" ne signifie rien, ajoute-t-il.

Démis de ses fonctions suite à la déclaration d'indépendance, Carles Puigdemont a beaucoup circulé en Europe, se rendant aux Pays-Bas, en Irlande, en Finlande, en Suisse, au Danemark, en Allemagne et même aux îles Féroé pour défendre sa cause.

Outre le catalan et l'espagnol, il parle anglais et français, mais aussi roumain, langue maternelle de sa femme, Marcela Topor, mère de leurs deux filles.

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