En juin 2018, le socialiste Pedro Sanchez devient le président du gouvernement espagnol. Il remplace Mariano Rajoy.
Après huit mois et demi à la tête du gouvernement espagnol, que retient-on de son exercice du pouvoir ?
Un gouvernement très féminin
Dès son élection, la composition de son gouvernement détonne : il comprend 11 femmes et 6 hommes. Il s'agit du gouvernement le plus féminisé au monde. Les femmes y occupent des postes clés : une est vice-présidente, une autre ministre de l'économie, une autre ministre de la Défense.
L'allié d'Angela Merkel en politique migratoire
A Bruxelles, le nouveau président du gouvernement trouve sa place aux côtés d'Angela Merkel, lors des sommets sur l'immigration. Avec la chancelière, il veut promouvoir la solidarité européenne et trouver des accords pour répartir les migrants dans l'Union.
Preuve de son engagement avec cette action : il ouvre le port de Valence à l'Aquarius, ce navire humanitaire avec de 600 migrants à son bord.
"Liaisons dangereuses" avec les indépendantistes catalans
Autre thème qui cristallise les tensions en Espagne : les relations avec les indépendantistes catalans. Pedro Sanchez fait le pari de l'apaisement. Il rencontre à plusieurs reprises Quim Torra, le président catalan et délocalise plusieurs fois le conseil des ministres à Barcelone.
Une stratégie politique considérée comme dangereuse et hasardeuse par l'opposition.
Des mesures sociales
Pedro Sanchez tente aussi de regagner l'électorat de gauche. Sur le terrain social, il augmente le salaire minimum de 22% et le fait passer à 900€ par mois. Par décret, il rétablit l’accès au système de santé publique pour les sans-papiers, réindexe les retraites sur l’inflation et augmente le salaire des fonctionnaires.
Les restes de Franco embarrasse le gouvernement
Autre promesse du socialiste : les restes du général Franco qui reposent dans un mausolée seront exhumés. Sans succès pour l'instant. Pedro Sanchez est confronté à la volonté de la famille du dictateur et à des lois existantes. Pour beaucoup, ce débat a rouvert des plaies qui restent vives.
Déplacement en Amérique du sud
Enfin opération séduction en Amérique du sud. Chili, Bolivie, Colombie, Costa Rica, il effectue une tournée sur le continent. Il évoque la crise au Venezuela. Pedro Sanchez critique ouvertement Nicolas Maduro et comme ses homologues européens, il reconnait Juan Guaido comme le président par intérim du pays.