Petites phrases assassines du génial créateur de Chanel, Karl Lagerfeld

Petites phrases assassines du génial créateur de Chanel, Karl Lagerfeld
Tous droits réservés 
Par Joël Chatreau
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Le nom de Karl Lagerfeld, décédé ce mardi à Paris, est indissociable de Chanel, la maison de haute couture dont il est resté le directeur artistique pendant 36 ans. Surnommé "le Kaiser", ce créateur génial était aussi un provocateur né. Voici un florilège de ses petites phrases assassines.

PUBLICITÉ

"Quelle horreur ! Il n'y aura pas d'enterrement, plutôt mourir !" : tout l'humour de Karl Lagerfeld tient dans cette petite phrase, un humour percutant, caustique, parsemé d'auto-dérision et de provocation. Star mondiale de la haute couture parisienne, le célèbre directeur artistique de la maison Chanel n'avait pas peur de la mort, même si sa santé déclinait de plus en plus depuis quelque temps. Il s'est éteint finalement à 85 ans à l'hôpital Américain de Neuilly, dans la capitale française.

Son reste d'accent allemand rendait sa voix immédiatement reconnaissable. Il est né à Hambourg, selon des documents officiels en 1933, selon lui en 1935 car, expliquait-il, sa mère avait changé la date de sa naissance. Ce qui est plus sûr, c'est qu'il a vécu, en tant que fils d'un riche industriel du secteur alimentaire, une enfance aisée mais ennuyeuse, d'après ses dires, au fin fond de la campagne sous le IIIème Reich nazi.

"Pour moi, l'Allemagne est une patrie spirituelle où je peux prendre ce qu'il y a de bien dans l'esprit et la culture, mais dont le quotidien, les choses néfastes, désagréables et honteuses ne me concernent pas".

"J'ai été élevé en Européen"

Karl Lagerfeld, qui rêve de travailler dans le milieu de la mode, choisit logiquement de s'installer à Paris dans les années 1950. Sa mère, peu maternelle mais très cultivée, l'y a encouragé. Dès 1954, il gagne un concours, ex-aequo avec un autre jeune homme qui deviendra comme lui un grand couturier, Yves Saint Laurent. Il est d'abord engagé par Pierre Balmain, puis par Jean Patou. Au début des années 1960, il préfère prendre son indépendance et collabore avec plusieurs maisons de couture en même temps. En 1965, il devient le directeur artistique de la marque italienne Fendi, et en 1983 de sa maison fétiche, Chanel. Il s'est toujours senti Européen avant tout.

J'ai été élevé en Européen, à six ans, je parlais trois langues, l'anglais, le français et l'allemand".

Son nom est effectivement indissociable de Chanel, dont il est resté le créateur durant 36 ans. Grâce à lui, la prestigieuse Parisienne de la rue Cambon n'a cessé de prendre des cures de jouvence. Il a bousculé ses codes, réinventé ses grands classiques comme le fameux tailleur. Il a organisé des défilés de mode révolutionnaires, notamment sous la verrière du Grand Palais, dans des décors toujours extraordinaires. Et puis, il a lancé de célèbres mannequins comme la Française Inès de la Fressange, l'Allemande Claudia Schiffer ou la Britannique Cara Delevingne (en photo ci-dessous). Il les aimait très minces.

"Personne n'a envie de voir des femmes rondes sur les podiums (...) Ce sont les grosses bonnes femmes assises avec leur paquet de chips devant la télévision qui disent que les mannequins minces sont hideux".

"J'aime bien les vacheries"

Karl Lagerfeld revendiquait le droit d'être "méchant", et ne reculait devant aucune formule assassine, même si elle devait provoquer une polémique. Il disait aimer les vacheries.

"Je suis un garçon de la campagne malgré les apparences, et j'ai passé mon enfance avec des vaches (...) Je collectionne les tableaux de vaches et j'aime bien les vacheries".

Le directeur artistique de Chanel cultivait également un look improbable : un contraste entre des cheveux blancs serrés par un catogan et des lunettes noires, une allure de marquis narcissique au col monté et aux doigts décorés de nombreuses bagues. Surnommé "le Kaiser", il travaillait comme un fou mais il ne souhaitait être le "patron de personne".

"Je suis une sorte de nymphomane de la mode qui n'atteint jamais l'orgasme".

"Je suis comme les oiseaux de passage, j'arrive, je pars et je repars (...) Je vomis les hiérarchies".

Homosexuel, Karl Lagerfeld ne s'est jamais remis de la mort de Jacques de Bascher, un dandy à la beauté envoûtante, qui est mort du sida en 1989.

"Enfant, lorsque j'ai demandé à ma mère ce qu'était l'homosexualité, elle m'a répondu : c'est comme une couleur de cheveux. Ce n'est rien, ça ne pose pas de problème".

"Choupette est une fille riche"

L'héritière du créateur de mode s'appelle Choupette, c'est en tout cas ce qu'il a toujours affirmé, même si cela paraît invraisemblable. Choupette n'est autre que sa chatte chérie qui, telle une star, a plus de 48 000 abonnés sur son compte Twitter.

"Elle a sa propre petite fortune. L'argent des pubs qu'elle a faites est mis de côté. Choupette est une fille riche".

La star de la haute couture avait mis le "gilet jaune" à la mode bien avant le mouvement de révolte, mais au service de la Sécurité Routière :

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Choupette peut-elle devenir l'héritière de Karl Lagerfeld ?

Karl Lagerfeld se définissait comme un "Européen"

No Comment : la 26e édition d'Art Paris se tient au Grand Palais Ephémère