Frontex a comptabilisé 150 000 traversées illégales des frontières de l’Union l’année passée, et le nombre de migrants qui ont rejoint l'Europe par les grandes routes migratoires maritimes s'est réduit d'un quart l'année passée, si l'on compare avec 2017.
150 000 personnes ont franchi illégalement les frontières extérieures de l’Europe en 2018, soit un quart de moins que l’année précédente.
C’est le principal enseignement du nouveau rapport de l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex qui souligne que le nombre d’entrées illégales est à la baisse depuis trois ans. Pour l’agence basée à Varsovie, il est donc faux de parler de crise migratoire.
C'est ce qu'explique Fabrice Leggeri, le directeur exécutif de l'organisation.
"Actuellement, nous ne sommes pas en pleine crise migratoire à nos frontières extérieures. Même si bien sûr, nous voyons qu’il existe toujours une pression et c’est pourquoi nous sommes en train de déployer nos efforts pour soutenir nos états-membres et être en mesure d’anticiper. Pas de crise aiguë de passages illégaux aux frontières externes au moment où je vous parle, mais la pression est toujours là et il faut donc se tenir prêt."
Frontex affirme par ailleurs avoir refoulé 191 000 personnes en 2018 contre 183 000 en 2017.
Ces derniers mois, et face à la fermeté affichée de certains pays comme l’Italie, la pression migratoire s’est reportée en grande partie vers l’Espagne. Selon Frontex, le nombre d’entrées illégales y a doublé en 2018, dépassant les 57 000 passages, notamment via les villes enclaves de Ceuta et Melilla. Le nombre de migrants illégaux passés en Espagne et venant du Maroc et d’Afrique sub-saharienne a quintuplé en un an.