Triathlon d'hiver: l'hyperactif Stéphane Ricard en quête d'un nouveau "défi"

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Il sera l'unique Tricolore au départ de la très confidentielle Coupe du monde de triathlon d'hiver disputée dimanche au Canada: à 35 ans, l'ancien champion du monde de course en raquettes Stéphane Ricard voit en cette compétition un nouveau défi.

Au total, 26,5 kilomètres d'efforts, répartis entre course en raquettes, patinage de vitesse et ski de fond, attendent le Français à Québec City, où il se frottera pour la seconde fois de sa carrière aux ténors de cette discipline émergente, qui postule aux Jeux olympiques.

Voici deux mois que ce spécialiste des sports d'endurance, l'un des plus titrés en France, peaufine sa préparation dans les Hautes-Alpes. Une région qui l'a vu grandir et effectuer ses premières armes il y a près de douze ans.

En quête de nouvelles sensations, le natif de Gap - où il est instituteur à temps partiel - n'a pas longtemps hésité avant d'accepter l'invitation de la Fédération internationale de triathlon, qui a convié une trentaine de champions.

"Je reviens à l'origine de ce qui m'a séduit dans les sports d'endurance: le défi. Ce qui m'anime désormais, c'est de vivre des émotions différentes. Le rythme d'une saison traditionnelle ne m'attire plus", explique à l'AFP le Français à quelques jours de s'envoler pour le Canada.

- Un combatif né -

Stéphane Ricard s'entraîne seul et affûte ses automatismes sur les pistes de la station d'Ancelle ou sur la glace de la patinoire de Gap, pour apprivoiser le patinage de vitesse, dont il ne connaissait aucun des rudiments.

Début janvier, il s'est rapproché des "Rapaces", l'équipe de hockey de Gap, pour glaner quelques conseils de glisse. Mais une douleur au genou gauche, qui lui sert d'appui dans les virages lorsqu'il est sur les patins, l'a contraint à ralentir sa préparation.

"Le patinage, j'ai dû m'y mettre en urgence. Mais ce que j'appréhende le plus, ce sont les conditions climatiques. Au Canada, il fera bien plus froid", dit-il.

Le 5 janvier, le Français s'est classé cinquième du championnat du monde de raquettes qui se tenait dans les Dolomites, en Italie. Une épreuve qu'il a disputé huit fois, pour trois titres en 2014, 2016 et 2018.

Son histoire d'amour avec les sports d'endurance débute en 2006, alors qu'il n'est qu'un jeune sportif amateur de 23 ans.

Poussé par trois amis, l'ex-passionné de foot et de tennis prend le départ de l'"Embrunman", le célèbre triathlon très longue distance qui se dispute chaque année autour d'Embrun. Il se lance son premier grand défi: celui de terminer cette course difficile, "coûte que coûte".

Durant trois ans, le longiligne Gapençais ne vit "que pour le triathlon", puis se spécialise dans la course à pied et le trail. En 2008, il s'initie à l'effort en raquettes pour "casser la routine de la course à pied" l'hiver. "Au début, je ne pensait qu'à la compétition", se souvient-il.

Les saisons 2012 et 2013 sont celles de la consécration. À son "meilleur niveau" et porté par un "sentiment d'invincibilité", Stéphane Ricard dévore tout sur son passage et les titres pleuvent. "L'année suivante, j'étais cuit !", rigole-t-il.

Adeptes des médecines parallèles, le trentenaire confie avoir "beaucoup écouté [son] corps" et ses envies, qui l'ont toujours tenu éloigné des régimes alimentaires draconiens. "Je ne m'entraîne peu mais mes séances sont intenses. Je suis né prématuré et j'ai failli mourir à la naissance. J'ai cette combativité en moi", souligne-t-il.

Dans la foulée de la coupe du monde de triathlon d'hiver, où il vise l'une des quinze premières places, Stéphane Ricard participera au Canada au pentathlon des neiges, pour lequel il lui faudra ajouter deux autres épreuves: le trail et le VTT.

"Beaucoup disent que je me disperse dans les disciplines, mais c'est de cette manière que j'aime vivre ma vie", tranche-t-il.

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