La France condamnée pour le "traitement dégradant" d'un mineur isolé à Calais

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Par Guillaume Petit
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La Cour européenne des droits de l'homme condamne la France à 15 000 euros de dommage moral.

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Un "traitement dégradant". Les mots de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) sont forts pour caractériser ce que les autorités françaises ont infligé à un migrant afghan de douze ans lors du démantèlement du camp de Calais en 2016. La cour condamne la France à lui verser 15.000 euros pour dommage moral.

Les juges ont estimé que les autorités n'ont "pas fait tout ce que l'on pouvait raisonnablement attendre d'elles face à leur obligation de prendre en charge et de protéger un mineur isolé étranger en situation irrégulière". 

Concrètement, le jeune homme aurait dû être accueilli dans des structures de l'aide sociale à l'enfance. Il avait fini par gagner clandestinement la Grande-Bretagne, où il avait été pris en charge par les services britanniques d'aide à l'enfance. 

2000 mineurs dans la jungle

A l'époque, ils étaient environ 2000 mineurs isolés dans cette jungle avant son démantèlement, en majorité des garçons. Dans l’urgence, le gouvernement avait créé, plus de 70 structures d’accueil temporaires. Mais selon un rapport d'information du Sénat, si la majorité a fini par être pris en charge par l'aide sociale à l'enfance, en France ou en Grande Bretagne, des centaines ont fini dans la nature.

Depuis le démantèlement de ce camp, où vivaient une dizaine de milliers de migrants, les autorités françaises tentent encore aujourd'hui d'empêcher la création d'une nouvelle "Jungle".

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