Estonie : le centre-droit va tenter de former une coalition

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Par Euronews  avec AFP
Estonie : le centre-droit va tenter de former une coalition

Elle pourrait devenir la première femme à diriger un gouvernement en Estonie… Kaja Kallas a fait de son parti de centre-droit, La Réforme, la première formation du pays avec près de 29 % des suffrages remportés aux législatives de dimanche. Reste à trouver des partenaires de coalition, ce qui ne sera pas une mince affaire.

« Nous avons un programme complet que nous souhaitons ardemment mettre en œuvre pour l'Estonie, a-t-elle déclaré à l'issue du scrutin. Mais nous devons aussi négocier avec les partenaires de coalition potentiels ce qui peut être fait. Il y a globalement trois options : le parti du Centre, les conservateurs de Pro Patria et les sociaux-démocrates. »

Si l'option la plus viable semble être une alliance avec le parti du Centre du Premier ministre sortant arrivé deuxième, des divergences de fond les séparent, comme la relation avec le voisin russe, choyée par Le Centre.

« Notre tâche est de maintenir les valeurs, les principes et les positions que nous avons défendus devant nos électeurs, a martelé le Premier ministre sortant Jüri Ratas. Et nous n'avons pas qu'une poignée d'électeurs en Estonie. »

Quant à l'extrême-droite, elle sort renforcée de ces élections. Résolument eurosceptique, le parti EKRE a presque triplé son score d'il y a quatre ans en engrangeant près de 18 % des suffrages. Pour l'heure, les autres partis excluent toute alliance avec l'EKRE, ce qui ne décourage pas son chef de file.

01:16 SOT EKRE leader Mart Helme

« Ce que nous voulons voir dans l'accord de coalition, ce n'est pas le genre de blabla que nos rivaux ont tenu, en promettant un allègement fiscal de 500 euros ou des transports gratuits. Ce que nous voulons voir dans l'accord de coalition, ce sont des choses réalisables, à l'image de ce que Donald Trump est en train de réaliser en faisant construire un mur à la frontière, en révoquant l'Obamacare et en abaissant les impôts. Nous ferons exactement la même chose. »

L'Estonie, un pays d'à peine 1,3 millions d'habitants, jouit d'une croissance solide et d'un taux de chômage à moins de 5 %. Il revient désormais à la Présidente Kersti Kaljulaid de désigner le ou la Première ministre qui tentera de former un gouvernement.