La Réforme, principal parti libéral du pays dirigé par l'ancienne députée européenne Kaja Kallas, l'a emporté, et elle ne veut pas d'alliance avec EKRE, le parti d'extrême droite
En Estonie, la Réforme l'a emportée. La Réforme, c'est le nom du principal parti libéral du pays dirigé par cette femme Kaja Kallas, ancienne députée européenne, jusqu'ici dans l'opposition. La Réforme devrait occuper 34 des 101 sièges que compte le parlement selon les résultats de la commission électorale.
Le Centre du Premier ministre sortant Juri Ratas est arrivé juste derrière et devrait obtenir 26 sièges.
En troisième place, la formation d'extrême droite eurosceptique EKRE de Mart Helme gagnerait 19 sièges. Avec 17,8 % des suffrages, elle a triplé son score d'il y a 4 ans. Mais son entrée dans une coalition gouvernementale paraît improbable, Kaja Kallas a d'ors et déjà souligné que EKRE n'était pas un choix pour son parti.
L'Estonie est l'un des pays de l'UE les plus europhiles. Pourtant, comme dans de nombreux pays européens à son tour, elle connaît une montée de l'extrême droite hostile à Bruxelles...
Avec cinq formations au parlement, la mise en place d'une coalition gouvernementale risque de s'avérer complexe en Estonie alors que la campagne électorale a porté sur des problèmes de tous les jours, tels que les impôts et les salaires, sur la fracture entre villes et campagnes ainsi que sur les tensions autour de l'enseignement en russe pour l'importante minorité russophone.