Six Nations: les Bleus de nouveau sous influence toulousaine

Six Nations: les Bleus de nouveau sous influence toulousaine
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Irrésistible en Top 14, le Stade Toulousain est redevenu un pourvoyeur prédominant d'internationaux, notamment dans les lignes arrières, pour le XV de France en quête de créativité ballon en main et d'assurance avant d'affronter dimanche l'Irlande dans le Tournoi des six nations.

Quatre titulaires à Dublin, et à des postes-clés: la charnière chargée de distribuer et de trouver des solutions pour franchir le rideau adverse (Romain Ntamack et Antoine Dupont), l'arrière qui doit relancer depuis ses 22 m au pied ou à la main (Thomas Ramos) et un des deux ailiers (Yoann Huget) prié de finir le travail.

Quatre attaquants donc, auxquels on peut ajouter l'arrière Maxime Médard, remplaçant, et le centre Gaël Fickou, parti l'été dernier au Stade Français. Pour un seul avant, le pilier droit remplaçant Dorian Aldegheri.

- "Évident" -

"Il est évident qu'il y a une influence du Stade Toulousain", a reconnu sans problème Jacques Brunel.

"Cette influence-là, elle est aussi dans l'esprit que nous voulons avoir, à savoir l'ambition de créer face à l'adversaire", a développé le sélectionneur, qui a succédé fin 2017 à Guy Novès, l'homme qui a façonné pendant plus de deux décennies l'identité toulousaine et copieusement garni sa vitrine à trophées (10 titres de champion de France et 4 d'Europe).

Et Brunel de citer l'exemple de Thomas Ramos, à l'initiative du premier essai français accordé face à l'Ecosse (27-10): mis sous pression dans ses 22 m par un jeu au pied, l'arrière français a slalomé ballon en main et servi, après deux relais, Ntamack pour la conclusion.

Une action "qui part d'une initiative individuelle face à une situation donnée et montre une capacité à réagir", estime Brunel. "On voit que, comme il y a beaucoup de trois-quarts toulousains, beaucoup ont réagi" en suivant Ramos dans sa remontée.

Une action qui porte la griffe de l'école toulousaine et de sa fameuse "adaptation dans le désordre" chère à son ancien entraîneur (dans les années 80) Pierre Villepreux.

Jeu tout terrain, variété technique, prise de risques et intensité maximales font le succès de Toulouse, épatant leader du Top 14 qui arrive à marteler ses adversaire jusqu'à épuisement, comme le Stade Français dimanche (28-9), même sans ses meilleurs joueurs français retenus en sélection.

Le club le plus titré de France sort pourtant d'une période de vaches maigres: son dernier titre remonte à 2012 et la fin de saison 2016-2017 a viré au désastre, avec une non-qualification pour la phase finale inédite en quatre décennies.

Quelques mois plus tard, seuls deux Toulousains étaient encore sur la feuille de match pour les tests d'automne des Bleus (Dupont et Huget). Ils seront six dimanche: quand Toulouse va, les Bleus virent au rouge et noir.

- L'exemple du Leinster -

La mise à l'écart des Clermontois Parra, Camille Lopez - ainsi que Wesley Fofana - après la défaite en Angleterre (44-8) a offert les clés du camion aux Toulousains, avec trois titulaires dans la colonne vertébrale (Ramos, Ntamack, Dupont). Aux autres de s'adapter désormais? "Aucunement", assure Mathieu Bastareaud.

"C'est sûr, je connais plus les coéquipiers avec qui je joue en club que les mecs que je connais à peine depuis un mois. Forcément, je sais à peu près ce que va tenter Romain, Antoine, Yoann et même Gaël avec qui j'ai joué l'année dernière", a répondu Ramos.

"Mais tout le monde tourne avec tout le monde aux entraînements, ce qui permet de connaître les autres joueurs et de savoir ce qu'ils vont faire selon la situation", a ajouté l'arrière.

Ainsi marqués au fer rouge et noir derrière, les Bleus se rapprochent justement de leur adversaire de dimanche, puisque le XV du Trèfle puise largement dans le vivier de trois-quarts du Leinster... la dernière équipe à avoir battu Toulouse à ce jour.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium