Quelles seraient les conséquences sur le trafic ferroviaire en cas de Brexit sans accord ?

Un Eurostar près de Calais, France, Mars 2019
Un Eurostar près de Calais, France, Mars 2019 Tous droits réservés Un Eurostar près de Calais, France, Mars 2019REUTERS/Pascal Rossignol
Tous droits réservés Un Eurostar près de Calais, France, Mars 2019
Par Euronews avec AFP
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Dans l’éventualité d'un Brexit sans accord, les conséquences sur le trafic ferroviaire pourraient être désastreuses. Une association estime à 90 secondes supplémentaires le temps de contrôle par passager d'un Eurostar.

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Nous sommes le 30 mars et le Royaume-Uni vient de quitter l'Union européenne sans accord. Dans cette éventualité, les conséquences pourraient être désastreuses sur le trafic ferroviaire. Selon l'Association européenne du tourisme (ETOA), pour une personne souhaitant se rendre de Londres à Paris en train, les contrôles aux frontières devraient augmenter de 90 secondes par voyageur. Selon cette étude, le temps nécessaire pour faire passer les 900 passagers d'un seul Eurostar serait de plus de 22 heures.

Cette estimation a été réalisée dans l'hypothèse où tous les passagers contrôlés à la frontière disposeraient d'un passeport britannique et où l'Eurostar serait complet.

L'an passé, les trains à grande vitesse Eurostar ont transporté près de 11 millions de passagers. L'entreprise est détenue à 55% par la SNCF dont le patron Guillaume Pepy a déclaré : "_On est maintenant sur des choses très, très concrètes pour que, quel que soit le scénario, les voyageurs d'Eurostar puissent voyager correctemen_t".

Les opérateurs ferroviaires qui ne détiennent qu'une licence britannique (comme c'était le cas auparavant pour Eurostar) ne pourront donc plus circuler comme ils le souhaitent sur les voies ferrées européennes après le Brexit. Une filiale implantée à Paris a donc été créée récemment : Eurostar France SAS, pour utiliser la licence de la SNCF.

Selon une hypothèse similaire, exprimée dans un rapport confidentiel du gouvernement britannique, publié par le Financial Times, des files d'attente de 15 000 personnes pourraient se former à la gare londonienne Saint-Pancras dans l'éventualité où les fonctionnaires français seraient peu efficaces. "Ce n'est pas très sérieux ! Je ne vais pas me permettre d'aller critiquer ce qui se passe côté anglais" a réagit la ministre française des Transports, Elizabeth Borne.

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