Au Texas, Beto O'Rourke entre dans la présidentielle avec un message positif sur l'immigration

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Un message résolument positif sur l'immigration, à l'opposé de Donald Trump: Beto O'Rourke a lancé officiellement samedi sa campagne pour l'investiture démocrate à la présidentielle lors d'un meeting survolté dans sa ville texane d'El Paso, à la frontière avec le Mexique.

"Nous ne trouverons pas la sécurité dans des murs ou dans la militarisation", a lancé l'ex-élu de la Chambre des représentants, qui avait choisi, pour son premier grand discours dans la course à la Maison Blanche, sa ville natale, dans ce Texas conservateur où il a frôlé à l'automne la victoire dans une élection pour le Sénat.

Paradoxalement, c'est cette défaite qui l'a fait connaître à travers les Etats-Unis. Sa campagne passionnée l'a propulsé parmi les espoirs démocrates pour la présidentielle de novembre 2020.

Et c'est ce même discours rassembleur que cet homme de 46 ans, aux positions bien ancrées à gauche tout en se revendiquant "capitaliste", a réédité samedi devant plus d'un millier de personnes.

Présentant El Paso comme "l'une des villes les plus sûres des Etats-Unis d'Amérique non pas parce que c'est une ville d'immigrants" mais justement en raison de cela, "Beto", chemise bleu clair aux manches retroussées, a accusé "l'actuel président" de jouer sur "la peur et les divisions".

"Quelques soient nos différences, où que vous viviez, qui que vous aimiez, quel que soit votre dieu, quel qu'ait été votre vote au dernier scrutin, nous ne nous résumons pas à ces différences et elles ne doivent pas nous diviser", s'est-il époumoné sans notes, débit de mitraillette au point d'en avoir parfois la voix éraillée.

Celui qui s'est forgé une envergure médiatique de rock star -- mais n'est actuellement que quatrième dans les sondages parmi les candidats déclarés ou non à la primaire démocrate -- devait enchaîner avec deux autres meetings dans le grand Etat du sud américain, à Houston et Austin.

- "Dernière chance" -

Assurant être un homme de consensus capable de surmonter les clivages partisans et surtout d'attirer des électeurs habituellement éloignés des sphères démocrates ou tout simplement des urnes, Beto O'Rourke a confirmé que l'immigration et la régularisation de milliers de sans-papiers étaient en tête de ses priorités, avec la mise en place d'une couverture santé universelle et la lutte contre le changement climatique.

"C'est notre dernière chance d'éviter une catastrophe", a insisté à propos du défi écologique le longiligne skater quadragénaire à la gestuelle exaltée, devenue sa marque de fabrique au point d'être moquée par ses détracteurs, Donald Trump en tête.

S'il rejette le qualificatif de "socialiste", il a critiqué "une économie qui marche trop bien pour un trop petit nombre, et pas du tout pour beaucoup trop de monde".

"Pendant trop longtemps dans ce pays, les puissants ont conservé leurs privilèges aux dépens des sans-grades", a-t-il estimé, en résonance avec un parti démocrate dont les militants penchent plus à gauche que par le passé. "C'est notre moment de vérité."

Avant de terminer son discours en espagnol, langue courante au Texas qu'il maîtrise bien, l'ancien membre d'un groupe de punk rock a ainsi énoncé les valeurs et grandes priorités de sa campagne, sans dissiper les critiques de ceux qui l'accusent de s'en tenir à des généralités sans formuler de programme détaillé.

Après avoir longuement tergiversé, le Texan adepte des réseaux sociaux s'est lancé dans la bataille mi-mars au pas de course, littéralement, en partant à la rencontre des électeurs dans l'Iowa, Etat-clé car il sera le premier à voter lors des primaires, en février 2020.

Fier d'avoir visité huit Etats en neuf jours, Beto O'Rourke avait récolté 6,1 millions de dollars dans ses premières 24 heures de campagne. Soit davantage que le vétéran de la politique Bernie Sanders, sénateur indépendant du Vermont, très à gauche, qui arrive à 77 ans en tête des sondages dans la course à l'investiture démocrate parmi les 16 candidats déclarés.

Mais une autre personnalité les dépasse tous dans les intentions de vote, sans s'être encore officiellement déclaré: l'ancien vice-président de Barack Obama, le centriste Joe Biden, 76 ans.

Côté républicains, seul un ex-gouverneur modéré, Bill Weld, s'est lancé contre Donald Trump.

Mais le président américain a reçu le "soutien sans réserve" de son parti et bénéficie d'une énorme popularité auprès des électeurs républicains, à près de 90%.

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