Le Premier ministre grec Alexis Tsipras est allé à la rencontre de son homologue Zoran Zaev
Un selfie pour l'histoire. Le geste du Premier ministre nord-macédonien en dit long sur l'importance de cette visite, la toute première d'un chef du gouvernement grec dans son pays. Depuis que l'ancienne république yougoslave avait déclaré son indépendance en 1991 et choisi de s'appeler Macédoine, les relations avec la Grèce voisine étaient délétères. Le changement de nom officialisé en février a mis fin à une querelle vieille de plus d'un quart de siècle. Reste aux nouveaux alliés à convaincre les réfractaires dans leurs pays respectifs.
« Nous allons essayer d'encourager ensemble ceux qui étaient réservés sur l'accord, qui y étaient opposés, a déclaré le Nord-macédonien Zoran Zaev. Nous allons essayer d'en faire des partisans de l'accord, parce que c'est un accord d'amitié et de coopération stratégique entre nos deux pays. Et les citoyens grecs doivent savoir que de notre côté, nous l'appliquerons pleinement. »
« Nous investissons dans l'avenir, nous marquons l'histoire, et nous ne sommes prisonniers de rien, a ajouté le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Je pars du principe que cet accord historique a un fondement solide, ce qui - je pense - est visible aux yeux de tous, y compris de ceux qui l'ont récemment contesté. »
Les deux dirigeants ont profité de cette rencontre pour signer une série d'accords dans des domaines aussi variés que la défense, l'énergie, les transports, le digital, la santé et l'agriculture.
L'objectif pour les gouvernements grec et nord-macédonien est de commencer à appliquer l'accord dit de Prespa au-delà de la question de la dénomination, pour que les accords signés ce mardi puissent servir de point de départ à des partenariats contribuant à améliorer le niveau de vie des deux côtés de la frontière.