Rugby: les clubs français enterrent l'idée d'un sélectionneur étranger

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Le président Bernard Laporte voulait un sélectionneur étranger, les clubs ont dit non: la Fédération française de rugby (FFR) devra vite trouver un technicien français pour mener le XV de France à la victoire lors de la Coupe du monde 2023 organisée sur son territoire.

Warren Gatland, Joe Schmidt ou encore Eddie Jones ne viendront pas à Marcoussis à la rescousse d'une sélection française en crise de résultats depuis une décennie. Ainsi en ont décidé les 1.742 clubs français qui se sont opposés à 59% à l'idée de la nomination d'un sélectionneur étranger.

- Crise persistante de résultats -

Ou plutôt, moins de 900 clubs, puisque seul un sur deux (51%) s'est exprimé lors de cette consultation électronique ouverte de mardi à jeudi. Une forme de désaveu pour Laporte qui se range derrière la promesse respectée d'avoir "redonné le pouvoir aux clubs", un socle en vue de la campagne pour sa réélection en 2020.

"Je respecterai ce choix", a réagi Laporte qui avait, fin 2017, licencié Guy Novès, nommé par son prédécesseur Pierre Camou et avec lequel il entretenait une inimitié notoire, pour mauvais résultats après une série de sept matchs sans succès.

Sauf que son remplacement par Jacques Brunel, adjoint de Laporte lorsqu'il était lui-même sélectionneur dans les années 2000, n'a pas permis d'inverser la tendance. Avec 5 victoires en 16 matchs, le Gersois n'a pas fait mieux en un an. Les Bleus n'ont jamais semblé aussi fébriles à quelques mois du Mondial au Japon (20 septembre - 2 novembre), et Novès vient d'obtenir un million d'euros de dédommagement aux Prud'hommes pour "rupture anticipée du contrat de travail sans faute grave".

- Un nom d'ici l'été -

L'ex-manager toulousain pourrait d'ailleurs rejoindre la liste d'opposition à Laporte qui prend forme avec deux autres ex-sélectionneurs (Jean-Claude Skrela, Marc Lièvremont) et 4 autres ex-internationaux (Serge Blanco, Fabien Pelous, Olivier Magne, Jean-Marc Lhermet).

Avant de leur mener bataille, Laporte, qui avait pendant le Tournoi des six nations décevant des Bleus (4e) rencontré ceux qu'ils considère comme les "cinq meilleurs entraîneurs du monde", doit donc revoir ses plans et trouver un successeur français à Brunel.

Il y a urgence, puisque le futur sélectionneur doit être nommé avant le Mondial, soit cet été, afin que les Bleus puissent aborder sereinement l'échéance.

Fabien Galthié, libre depuis son éviction de Toulon il y a un an, n'a toujours pas dit s'il renforcerait le staff de Jacques Brunel en vue du Mondial. Pour en prendre les commandes ensuite ? Sa compétence technique est reconnue, mais son relationnel difficile en font un manager clivant et donc un pari très risqué.

Laurent Travers et Laurent Labit, le duo à la tête du Racing 92, semblent intéressés même s'ils sont sous contrat jusqu'en 2021 avec le club des Hauts-de-Seine. Franck Azéma, le directeur sportif de Clermont, et Pierre Mignoni, le manager de Lyon, sont d'autres techniciens appréciés dont le nom circule.

Oseront-ils le pari au côté de Laporte ? Christophe Urios, qui était le premier favori après le titre de champion de France surprise remporté avec Castres, avait préféré s'engager avec Bordeaux-Bègles faute de garantie.

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