Nicolas Maduro : "le coup d'Etat a échoué"

Nicolas Maduro : "le coup d'Etat a échoué"
Tous droits réservés 
Par Récit Sandrine Delorme avec EFE, Reuters, AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le président vénézuélien Nicolas Maduro résiste, le chef du parlement et président par intérim reconnu par une cinquantaine de pays Juan Guaido insiste. Hier, 69 personnes ont été blessées, dont deux par balles à Caracas, pendant les manifestations. Dans l'Etat d'Aragua, un jeune a été tué.

PUBLICITÉ

Des coups de feu dans les rues de Caracas... Des heurts ont éclaté lors des manifestations de soutien aux troupes de soldats qui ont rallié l'opposant et président auto-proclamé Juan Guaido.

69 personnes ont été blessées, dont deux par balles ce mardi. Dans l'Etat d'Aragua, un jeune de 24 ans a été tué pendant des manifestations similaires.

Après cette journée de violence, le président en exercice Nicolas Maduro est apparu à la télévision nationale entouré de ses chefs d'Etat-major et de son ministre de la Défense. 

Il a expliqué que le coup d'Etat de Juan Guaido avait échoué et démenti les propos du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo selon lesquels il était prêt à abandonner le pouvoir pour aller se réfugier à Cuba et que c'était Moscou qui l'avait convaincu de rester... Il a aussi promis qu'il n'y aurait pas d'impunité pour les soldats qui avaient rejoint Guaido, qu'il seraient traduits en justice.

Reconnu par une cinquantaine de pays comme président par intérim du Venezuela, en début de journée, Juan Guaido était lui aussi apparu avec des troupes de soldats et avait appelé toute l'armée à faire défection pour déloger Nicolas Maduro de la présidence. Mais pour l'heure, rien ne semble indiquer que les militaires l'aient entendu :

"Nous avons parlé avec les forces armées et aujourd'hui il est clair que les forces armées sont du côté du peuple vénézuélien et non du dictateur."

En parallèle, des militaires pro-Guaido ont permis à un autre opposant du régime arrêté après des manifestations en 2014, longtemps emprisonné avant d'être assigné à résidence de quitter son domicile pour rejoindre les cortèges. Leopoldo Lopez et sa femme ont ensuite trouvé refuge à l'ambassade chilienne avant de rejoindre l'ambassade espagnole de Caracas.

Dans les manifestations pro-Maduro organisées aussi ce mardi à Caracas, les esprits s'échauffent :

"Des traîtres, des hommes qui se disent soldats affirment qu'ils ont été trompés, mais le peuple sait qu'ils n'ont pas été trompé, ce sont des traîtres à notre pays, des traîtres à notre peuple".

Mais Juan Guaido a appelé à de nouvelles manifestations en ce jour :  

**"Ce 1er mai, nous allons continuer, nous allons descendre dans les rues, là où nous avons prévu de nous rassembler sur tout le territoire national, partout au Venezuela, nous allons prendre possession des rues. C'est notre territoire. Au Venezuela aujourd'hui, on ne peut pas faire un coup d'état, à moins qu'ils veuillent m'arrêter aujourd'hui on ne peut que faire une révolution pacifique." **

Les Etats-Unis qui le soutiennent étaient monté au front ce mardi menaçant Cuba d'embargo "total", mettant en garde la Russie pour son soutien à Maduro... Ce matin, la Fédération américaine de l'aviation a interdit tout vol en dessous de 8 000 mètres d'altitude dans le ciel vénézuélien et donné 48 heures aux opérateurs américains pour suspendre tout leur vol "en raison de l'instabilité dans le pays".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Venezuela : de nombreux pays appellent à éviter un 'bain de sang'

Venezuela : reprise du contrôle d'une prison sous la coupe d'un gang

Venezuela : Nicolas Maduro mobilise son armée après l'arrivée d'un navire de guerre britannique