Deux roues et un moteur: le VTT électrique dans l'arène de la compétition

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Dans la grande famille du vélo tout terrain, c'est un ronronnant petit dernier: après avoir conquis le marché du loisir, le VTT à assistance électrique tente de se structurer sur le volet de la compétition.

Si les deuxièmes Championnats de France ont eu lieu fin avril et que le premier Championnat du monde sous l'égide de l'UCI est prévu en août au Canada, "il n'y a pas encore de notion de compétition exacerbée", relève auprès de l'AFP Éric Jacoté.

La rivalité, explique le vice-président de la Fédération française de cyclisme chargé du VTT, est pour l'heure plutôt à chercher en dehors des circuits, où la FFC et la Fédération de motocyclisme lorgnent toutes deux la délégation du ministère des Sports, indispensable gage de légitimité.

Une bataille qu'Eric Jacoté espère voir tranchée l'an prochain, "à l'issue des Jeux de Tokyo", via une éventuelle décision favorable du ministère.

En attendant, le VTTAE creuse son sillon autour de plusieurs figures bien identifiées, comme Julien Absalon ou Miguel Martinez, deux anciens champions olympiques de VTT (cross-country) qui ont fini 2e et 3e au championnat national, derrière Jérôme Gilloux.

"Même si je n'ai plus d'objectif de performance au sens large, je continue à prendre beaucoup de plaisir sur tous types de vélos, donc ça me fait plaisir de participer à quelques compétitions e-bike", confie Absalon, sacré premier champion de France en 2018.

- Pas de viabilité financière -

Au-delà du plaisir, "c'est une nouvelle manière de pratiquer: on va faire le même effort (qu'en cross-country), mais aller plus loin, découvrir de nouveaux horizons, faire plus de dénivelés dans un temps donné", énumère le double médaillé d'or olympique (2004, 2008).

"Ça vous déstabilise techniquement", abonde Eric Jacoté, qui se réjouit d'un contexte français particulièrement porteur, l'Hexagone faisant figure de "pionnier" de la discipline.

"On a un circuit national français (de compétitions) qui est en place (...) On a été les premiers à se dire qu'on allait essayer de mettre en place le règlement" des compétitions de VTTAE, se félicite-t-il, non sans ajouter que l'Italie, l'Allemagne ou Monaco sont également aux avant-postes.

Autres motifs d'optimisme: la bonne affluence enregistrée à Épinal lors des Championnats de France, et l'intérêt grandissant des sponsors, matérialisé par le recrutement d'"ambassadeurs" comme Julien Absalon, qui représente le motoriste Bosch et le fabricant de VTTAE Moustache.

Mais l'arrivée de mécènes ne rime pas encore avec la viabilité financière. "Il y a zéro enjeu financier: on a déjà du mal à payer sur notre circuit normal, c'est pas pour mettre de l'argent sur le circuit VTTAE!", s'esclaffe Éric Jacoté.

Le manque de moyens pourrait d'ailleurs être le principal frein à l'essor du segment compétitif du VTTAE, la FFC priorisant pour l'instant les domaines du sport santé et du loisir.

Les futures compétitions devront aussi répondre au défi de la richesse du plateau, outre celui de sa qualité, relevé jusqu'ici avec brio.

Le Championnat de France a accueilli une soixantaine de pilotes pour sa première édition et quelque 25 coureurs cette année.

L'enjeu des prochaines années paraît donc clair: attirer le "gros public de loisir" vers la compétition.

"Il faut qu'on trouve le produit qui permette aux gens de venir chez nous, résume Éric Jacoté. Le phénomène est tellement récent qu'on n'est pas encore structuré pour".

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