C1 dames: Dzsenifer Marozsán, retour d'enfer et retour aux sources

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Frappée par une embolie pulmonaire en début de saison, la "combattante" Dzsenifer Marozsán est revenue fort, raflant une nouvelle fois le titre de meilleure joueuse de D1. Samedi, la N.10 de Lyon voudra s'offrir une 4e Ligue des champions à Budapest, sa ville natale.

"Les gens qui me connaissent savent que je suis une combattante et que je vais revenir encore plus forte qu'avant". En juillet dernier, la milieu offensive de 27 ans a annoncé sa maladie en même temps que la couleur: pas question de baisser les bras, son "come-back" sera forcément fracassant.

Les promesses de ce type, les sportifs en font des tonnes, mais elles ne pèsent souvent pas bien lourd face à la réalité. Pourtant, dans le cas de Marozsán, elle a vu juste.

Revenue dans le groupe lyonnais à l'automne, après trois mois d'absence, l'internationale allemande a fait mieux que retrouver son rang comme ses statistiques le prouvent, avec un record personnel de 10 buts en 15 matches cette saison en championnat de France.

"Maro", son surnom à Lyon où elle joue depuis 2016, s'est d'ailleurs vu décerner une nouvelle fois le trophée de la meilleure joueuse de D1, comme en 2018. En attendant, peut-être, de recevoir pour la troisième fois consécutive la même récompense aux trophées UNFP, remis par les acteurs du football dimanche.

- "Je veux aller en finale" -

La veille, Marozsán aura l'occasion de décrocher face à Barcelone une nouvelle Ligue des champions, la quatrième consécutive pour Lyon et la quatrième tout court pour celle qui l'a déjà gagnée en 2015 avec Francfort, puis en 2017 et 2018 avec l'OL. Elle a pris "un coup" dans la semaine, selon son entraîneur, mais vu son tempérament, on la voit mal renoncer à la finale.

Ce nouveau trophée aurait à coup sûr plus de saveur pour la capitaine de l'équipe d'Allemagne (89 sélections), née à Budapest de parents hongrois.

"Notre adversaire en demi-finale, ça m'est égal, je veux aller en finale à Budapest, c'est de là que vient ma famille", avait-elle d'ailleurs lancé après le quart de finale retour gagné contre Wolfsburg.

Même si elle n'y a vécu que jusqu'à ses 4 ans, "Dzeni" conserve une affection forte pour la Hongrie, pays dont son père Janos, également footballeur, a porté la tunique à quatre reprises avant de poursuivre sa carrière à Sarrebruck.

"La famille est restée en Allemagne après la retraite de son père et Dzsenifer a également choisi le football", avec une réussite qui n'a pas échappé à son pays d'origine, relate à l'AFP Péter Bernau, rédacteur en chef des colonnes sportives du quotidien hongrois Népszava.

- "Intérêt énorme" en Hongrie -

"Il y avait un intérêt énorme pour sa carrière dans toute la Hongrie, mais quand elle a commencé à jouer au football à l'étranger, le football dames était encore dans un état sous-développé", poursuit-il.

Et dans son pays d'adoption, l'actuelle N.10 de Lyon empile en effet les performances de haut niveau, débutant en championnat d'Allemagne avec Sarrebruck à seulement 14 ans!

"La communauté sportive hongroise a continué de suivre sa carrière de près et les supporters souhaitaient la voir faire partie de l'équipe nationale hongroise, mais ce n'était pas possible", explique M. Bernau.

Avec les jeunes de la "Mannschaft", Marozsán remporte l'Euro des moins de 17 ans en 2008 puis le Mondial des moins de 20 ans deux années plus tard. Chez les "grandes", elle gagne l'Euro en 2013 et les Jeux olympiques en 2016.

Trois ans plus tard, Marozsán a l'occasion de gonfler son palmarès avec une nouvelle Ligue des champions, "à domicile" à Budapest, avant d'attaquer la Coupe du monde cet été en France, son deuxième pays d'adoption.

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