C1 dames: le Barça féminin en "ascension constante" (vice-président à l'AFP)

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Le Barça féminin a connu une "ascension constante" depuis dix ans jusqu'à atteindre le "rêve incroyable" d'une finale de Ligue des champions dames samedi contre des Lyonnaises ultra-favorites, a déclaré le vice-président blaugrana, Jordi Mestre, dans un entretien avec l'AFP.

Q: Que représente cette finale pour le FC Barcelone ?

R: "C'est la première fois de notre histoire que l'équipe féminine joue une finale de Ligue des champions. C'est un immense succès, un rêve incroyable. (...) Cette saison aurait pu être la première dans l'histoire du football avec un même club ayant deux équipes dans les deux finales de Ligue des champions. C'est dommage, cela n'a pas été possible (élimination de l'équipe masculine en demi-finale, ndlr). Mais pour la section féminine, c'est une belle reconnaissance envers l'équipe actuelle, qui a réussi une grande saison, et pour le travail de beaucoup de gens. Cela a été une ascension constante, jusqu'à ce qu'en 2015, sous la présidence de Josep Maria Bartomeu, nous décidions de faire passer professionnelle l'équipe féminine (créée en 1970, ndlr). Nous avons alors connu un saut qualitatif très important. Il y a eu une évolution depuis 2010, un projet à moyen terme qui a porté ses fruits."

Q: Lyon a gagné cinq C1 féminines, dont les trois dernières. Comment abordez-vous cette finale ?

R: "Lyon est parmi les trois ou quatre meilleures équipes d'Europe, si ce n'est la meilleure. Elles le montrent chaque année. C'est vrai qu'elles ont un budget très supérieur au nôtre (environ 7 millions d'euros contre 3,5, ndlr). Nous les avons déjà affrontées, c'est une équipe très solide, toute l'Europe le sait. (...) Mais bien sûr que nous pouvons créer la surprise, il n'y a qu'à voir les résultats survenus en Ligue des champions masculine, avec des équipes favorites qui ont été éliminées. C'est la beauté du sport et du football en particulier."

Q: Y a-t-il un modèle barcelonais chez les dames, comme chez les messieurs avec la "Masia", votre fameux centre de formation ?

R: "Nous avons dans le football féminin des entraîneurs qui ont travaillé dans les équipes masculines, nous ne faisons aucun type de distinction. Nous avons un modèle de jeu qui s'applique à tous les âges, chez les garçons et chez les filles, centré sur la possession du ballon, le fameux +tiki-taka+ (passes courtes et redoublées, ndlr)."

Q: Le football féminin en Espagne a franchi un cap, notamment avec un record mondial d'affluence pour un match de clubs en mars lors d'Atletico-Barcelone. C'est une fierté ?

R: "Pour nous, c'était une épreuve du feu: nos filles sont allées jouer devant 60.000 personnes dans un stade adverse et ont gagné (2-0). C'est la preuve que le football féminin est là pour durer. Ce n'est pas une mode passagère."

Q: Jugez-vous possible de remplir un jour le Camp Nou, plus grand stade d'Europe (99.000 places), pour un match de football féminin ?

R: "On verra, tout est possible. C'est vrai qu'on en a parlé lors de la demi-finale contre le Bayern, avec la rumeur d'un match au Camp Nou. Mais comme je l'ai dit, nous devons être réalistes, garder les pieds sur terre. (...) Il faut songer qu'avec notre équipe réserve masculine en deuxième division, nous ne remplissions même pas le Mini Estadi (15.000 places). Ce n'est pas un problème du football féminin, c'est simplement que notre équipe première (masculine) absorbe beaucoup de choses, elle a une ombre immense par rapport aux autres équipes, masculines ou féminines. Au niveau médiatique, l'équipe féminine a pu sortir de cette ombre, nous sommes à des années-lumières de ce qui se passait il y a dix ans. Mais pour atteindre le niveau de l'équipe masculine, il y a un long chemin: en terme économique, de titres, de revenus, de sponsors, de supporters... C'est un autre monde, pour l'instant."

Q: Votre prochaine étape de développement devrait être une franchise féminine du Barça aux Etats-Unis. Où en êtes-vous ?

R: "C'est un projet que nous avons en tête, qui est intéressant et qui va beaucoup aider le football féminin parce qu'aux Etats-Unis, cette discipline rivalise avec le football masculin. Mais nous devons mettre sur pied un projet sportif qui donne des garanties de durabilité à long terme. Nous y travaillons."

Propos recueillis par Jean DÉCOTTE.

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