Roland-Garros: les Bleus cherchent l'éclaircie

Le Français Benoît Paire lors du turnoi de Munich le 30 avril 2019
Le Français Benoît Paire lors du turnoi de Munich le 30 avril 2019 Tous droits réservés Christof STACHE
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Après un beau début de saison, le tennis masculin français, emmené par son trio Pouille-Monfils-Tsonga, a sombré ces dernières semaines. Alors le titre de Benoît Paire à Lyon laisse-t-il entrevoir une éclaircie à Roland-Garros qui débute dimanche ?

Pas sûr. Certes, on n'enlèvera pas à Paire ce 3e titre ATP, d'autant plus remarquable qu'il est décroché face à un des plus grands espoirs du tennis international, le Canadien Felix Auger-Aliassime (28e mondial). Mais ... ce dernier a affirmé qu'il était blessé et n'avait pas pu défendre complètement ses chances.

Qu'à cela ne tienne, Paire (51e) a assuré samedi après sa victoire qu'il jouerait à Roland-Garros avec "l'envie de faire de belles choses".

Et ça tombe bien, car l'embellie entrevue début 2019 par le tennis tricolore masculin après avoir traversé l'an dernier sa pire saison sur le circuit ATP depuis 1980, sans aucun quart-de-finaliste en Grand Chelem, n'a pas fait long feu.

Oubliés la demi-finale de Lucas Pouille (24 ans) à l'Open d'Australie, le titre de Jo-Wilfried Tsonga (34 ans) à Montpellier, celui de Gaël Monfils (32 ans) à Rotterdam. Oubliés encore la demie de Monfils à Dubaï et son quart à Indian Wells... où il a été contraint de déclarer forfait.

Depuis, c'est le retour au calme plat ou presque.

Pouille, brièvement revenu dans le top 20 après son aventure australienne, en a rapidement été de nouveau éjecté (25e): depuis Melbourne, l'héritier de la génération des "néo-Mousquetaires" n'a gagné qu'un match sur le circuit principal, à Madrid début mai (contre Coric). Dans le même temps, il a empilé sept défaites. L'élève d'Amélie Mauresmo, en quête de confiance, n'a encore jamais dépassé le troisième tour Porte d'Auteuil.

- Monfils et Tsonga dans le flou -

Chez les autres, c'est plutôt le corps qui grince.

Tendon d'Achille à Indian Wells mi-mars, cheville avant Monte-Carlo mi-avril, "mou" face à Roger Federer à Madrid et en manque d'énergie, plus genou bandé, à Rome en mai: Monfils, actuel N.1 français (16e), accumule les pépins physiques depuis deux mois.

Ca ne l'empêche pas de réaffirmer tournoi après tournoi ses ambitions majuscules: "j'ai envie de gagner un Grand Chelem, tout simplement. Roland-Garros, c'est celui que j'ai le plus envie de gagner, mais c'est plus global", répétait-il dans la capitale espagnole. On sait à quel point le Parisien, demi-finaliste sur la terre battue parisienne en 2008, y est capable de coups d'éclat. En attendant, il n'y arrive qu'avec trois victoires sur ocre en poche.

Après une saison 2018 largement tronquée à cause d'un genou gauche opéré et récalcitrant, Jo-Wilfried Tsonga a, lui, regagné sa place dans le top 100 (85e). Mais il a été rattrapé par les symptômes de la maladie du sang, la drépanocytose, dont il souffre. Abandon à Monte-Carlo, forfait à Madrid, revers d'entrée à Rome. Cette semaine à Lyon, il a atteint les quarts, remportant ses premiers matches depuis Marrakech en avril où il avait atteint les demies.

Gilles Simon (29e) est, lui, carrément déboussolé physiquement: depuis sa demi-finale à Marrakech, il n'a engrangé qu'une victoire, à Monte-Carlo.

- Simon ne sait "plus quoi faire" -

"C'est dur en ce moment, c'est franchement pénible de jouer, je fais beaucoup d'efforts mais je n'arrive pas à être en forme, lâchait-t-il à Madrid où il a perdu au 1er tour. Je ne sais plus quoi faire, j'ai l'impression qu'à force de faire des pauses, je suis hors de forme".

Quant à Richard Gasquet (39e), il revient à peine sur le circuit après six mois loin des courts et une douloureuse opération d'une hernie inguinale en janvier.

Si bien que c'est peut-être du tableau féminin que viendra le rayon de soleil: outre la N.1 française Caroline Garcia (24e), finaliste à Strasbourg, Kristina Mladenovic (54e) a donné également des gages de bonne forme ces dernières semaines, avec notamment un quart de finale à Rome atteint grâce à deux succès face à deux Top 15 (Bencic et Barty) en une seule journée.

En posture délicate depuis de longs mois, nul doute en tout cas qu'elle aura à coeur de faire fructifier sa collaboration encore neuve avec Sascha Bajin, l'ex-entraîneur de la N.1 mondiale Naomi Osaka.

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