Top 14: pour Mignoni (Lyon), "la perspective est différente cette année"

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"La perspective est différente cette année": Lyon, qui avait vécu sa première qualification en phase finale, l'an passé, comme une forme d'aboutissement, a cette fois envie "d'aller plus loin" que le cap des demi-finales, déclare à l'AFP son manager, Pierre Mignoni.

Avant de retrouver samedi Montpellier en barrages, qui avait battu le LOU dans le dernier carré l'an passé, l'ancien demi de mêlée international évoque aussi son refus d'intégrer l'encadrement du XV de France après la Coupe du monde, dans un rôle d'adjoint: "Je suis engagé dans un projet depuis quatre ans que j'ai envie de mener au bout."

QUESTION: Si on vous avait dit à votre arrivée, en 2015 en Pro D2, que le LOU disputerait sa deuxième phase finale d'affilée, qu'auriez-vous pensé?

REPONSE: "J'aurais doublement signé! (rires). On est content bien sûr. Cela montre tout le travail que l'ensemble du club fait. Mais on sait aussi que c'est très dur, chaque année on voit des grands clubs ne pas l'être. C'est une fierté pour notre travail à tous. Cela montre qu'on évolue, ça c'est intéressant. Mais cela ne veut pas dire qu'il y aura une nouvelle demi-finale. Il n'y a pas de vérité, la seule vérité c'est de continuer à progresser. C'est ça qui m'intéresse et qui doit nous animer dans tout le club. C'est ce qu'on essaie de faire, mais on a encore beaucoup de travail."

Q: L'an passé, la qualification, la première du club, semblait constituer une sorte d'aboutissement. Pas cette année...

R: "La perspective est différente cette année. Samedi (18 mai, après la qualification acquise, contre La Rochelle, NDLR), il n'y a pas eu d'euphorie. L'an dernier, on s'était qualifiés à la dernière minute contre Montpellier, à la dernière journée. Là, à deux journées de la fin, (pour un barrage) à domicile (et non à l'extérieur comme l'an passé). Je n'ai pas vu mes joueurs +éclater+ en l'air. Il faut se rendre compte que c'est bien, car faire un barrage chez toi est historique. Mais ça s'arrête là. En plus, on n'a pas fait un bon match, et je préfère presque ça. On sait qu'il va falloir faire beaucoup plus pour le barrage."

Q: Dès lors, votre discours et votre préparation de la rencontre seront-ils différents?

R: "Certainement oui. Mais je sens qu'on a envie d'aller plus loin, ce n'est pas un aboutissement. L'an passé, on se qualifie à Toulon avec un peu de chance, beaucoup d'envie. C'était notre finale. (Pour la demi-finale perdue contre Montpellier) On avait beaucoup de blessés, de fatigue physique et mentale. Alors que là, je nous sens un peu plus frais, mature. Ca ne veut pas dire qu'on va gagner le barrage, mais au moins je sais qu'on est un peu plus en avance que l'an dernier."

- "Le bon choix pour moi" -

Q: Grâce à votre bon parcours avec le LOU, vous avez été sollicité pour rejoindre l'encadrement du XV de France après la Coupe du monde. Avez-vous refusé car on vous proposait seulement un poste d'adjoint?

R: "Ce n'est pas que ça. Quand on t'appelle pour un truc comme ça, c'est super gratifiant, tu écoutes, mais il faut être réaliste: j'ai des responsabilités ici, j'ai fait un recrutement, je suis engagé dans un projet depuis quatre ans que j'ai envie de mener au bout. A mon bout. Quel bout? Je ne sais pas où est la limite, mais pour l'instant, je sens que j'ai encore des choses à faire."

Q: Votre réponse aurait-elle été différente si on vous avait proposé le poste de sélectionneur?

R: "Je ne peux pas dire que j'y aurais été à 100%, mais ça aurait été différent. Mon président, l'actionnaire ou les joueurs auraient certainement pris les choses différemment. Mais c'est la vie. Si ça ne se représente pas, c'est la vie, c'est comme ça. Mais aujourd'hui, à l'instant T, c'était le bon choix pour moi."

Q: Vous-êtes souvent dans la retenue après les victoires. Est-ce naturel ou une forme de posture?

R: "Je vais être honnête: il y a les deux. Je ne suis pas quelqu'un qui m'enflamme beaucoup. Comment dire... On occupe un poste un peu de persécutés.: tu gagnes, tu apprécies vite, et tu repars sur autre chose. Le métier est comme ça. Mais c'est vrai que c'est aussi une forme de communication avec mes joueurs. C'est comme quand on aura gagné le championnat, si un jour on le gagne: qu'est-ce qu'on fait après? Bien sûr, j'espère que je savourerai. Mais ce n'est pas une fin en soi. C'est un éternel recommencement. Il faut apprendre dans les défaites et les victoires, il faut continuer. J'ai un peu cette philosophie-là."

Propos recueillis par Nicolas KIENAST

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