Binh, le snowboarder vietnamien qui n'avait jamais vu la neige

Binh, le snowboarder vietnamien qui n'avait jamais vu la neige
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Quand il a concouru aux Jeux asiatiques d'hiver dans la catégorie snowboard, le Vietnamien Binh n'avait encore jamais vu la neige, s'entraînant sur des dunes de sable dans son pays où la poudreuse est inexistante.

L'athlète de 29 ans, seul snowboarder reconnu au Vietnam, a des problèmes à trouver des sponsors dans son pays.

Et même si des flocons de neige tombent occasionnellement dans la région montagneuse de Sapa, dans le nord du Vietnam, les infrastructures nécessaires lui font cruellement défaut dans ce pays tropical.

Avant de rejoindre la première équipe vietnamienne à participer aux Jeux asiatiques d'hiver à Sapporo, au Japon, en 2017, Nguyen Thai Binh s'entraînait, comme ses six coéquipiers, sur les dunes de sable naturelles de Mui Ne, dans le sud du Vietnam.

"J'avais la technique, mais la neige était tellement plus glissante" au Japon, se souvient Nguyen Thai Binh, qui s'est essayé aux arts martiaux, puis au longboard, un dérivé du skateboard, et au surf sur sable à partir de 2007.

A Sapporo, l'équipe n'avait pas les vêtements appropriés et a souffert du froid. Un des skieurs a chuté lors d'un entraînement, se cassant l'épaule et a dû abandonner la compétition.

Au final, le Vietnam n'a remporté aucune médaille, ce qui n'empêche pas l'entraîneur Le Quan d'être fier.

"Nous sommes allés à Sapporo sans viser un rang élevé, mais pour nous mettre au défi", souligne-t-il à l'AFP.

"Avant cette compétition, personne ne connaissait les sports d'hiver, personne n'aurait pu imaginer que nous pourrions avoir une équipe", souligne de son côté Binh, qui espère trouver un sponsor pour participer aux prochains Jeux asiatiques d’hiver en 2021.

Le gouvernement vietnamien a investi ces dernières années dans le patinage et le hockey sur glace, mais les disciplines de glisse, comme le ski ou le snowboard, restent très négligées.

Ces dernières années, les sports d'hiver se sont développés en Asie du Sud-Est "dans un très bon sens", selon Husain Al Musallam, directeur général du Conseil olympique asiatique (OCA).

D'autres pays chauds se lancent, du Ghana au Mexique en passant par le Nigeria. L'exemple le plus célèbre reste l'équipe nationale de bobsleigh de Jamaïque, popularisée en 1993 dans la comédie hollywoodienne "Cool Runnings".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium