Hong Kong: les avocats défilent contre le projet d'extradition vers la Chine

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Plusieurs milliers d'avocats ont défilé silencieusement jeudi soir dans les rues de Hong Kong afin de protester contre un projet du gouvernement local d'autoriser les extraditions vers la Chine continentale.

Les manifestants, la plupart tout de noir vêtus, ont marché jusqu'au siège du gouvernement, devant lequel ils ont observé trois minutes de silence, une prise de position très rare de la part des avocats hongkongais.

De 2.500 à 3.000 protestataires ont pris part à la marche, selon les organisateurs.

"Comme tout le monde peut le voir, ils (les manifestants) ne sont venus que pour une seule raison, parce qu'ils savent qu'il y a une menace envers l'Etat de droit à Hong Kong", a commenté Dennis Kwok, un parlementaire, qui a organisé le défilé.

"Ce projet de loi, s'il passait, ferait un dégât irréparable à notre système légal, à l'Etat de droit et aux valeurs que nous chérissons", a-t-il ajouté.

"Une fois que le texte deviendra loi, il sera impossible de garantir la sécurité de toute personne vivant ou travaillant à Hong Kong, où même passant par Hong Kong", a renchéri Martin Lee, avocat et figure du mouvement pro-démocratie.

En vertu du principe "un pays, deux systèmes" ayant présidé à sa rétrocession, Hong Kong bénéficie actuellement d'un système juridique distinct de celui de la Chine.

Mais Hong Kong a annoncé plus tôt cette année un projet pour réviser ses règles d'extradition et permettre "au cas par cas" le transfert de fugitifs en Chine continentale pour la première fois.

Très contesté en raison de l'opacité du système judiciaire de la Chine, pays qui applique la peine capitale, le projet est soumis au Parlement local (le Conseil législatif, LegCo).

Ce projet a déjà provoqué récemment de grandes manifestations -- en particulier fin avril -- et inquiète de plus en plus les milieux d'affaires qui craignent qu'il ne réduise l'attractivité de la place financière hongkongaise.

Il a suscité des critiques des juristes, des milieux financiers et aussi de diplomates occidentaux inquiets pour leurs ressortissants.

Le dernier gouverneur britannique de Hong Kong Chris Patten avait auparavant estimé jeudi que le projet controversé de l'exécutif hongkongais constituerait un "terrible revers" pour la réputation internationale de la ville.

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