Bleues: Le Sommer, la boussole et le record

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"Montrer l'exemple". Tel est le credo d'Eugénie Le Sommer, qui a aussi montré le chemin en inscrivant le premier but du Mondial "à la maison" des Bleues, s'approchant un peu plus du record de Marinette Pichon.

La joueuse de Lyon a marqué à la 9e minute, comme le numéro sur son maillot. Tout un symbole pour une attaquante. Et les Sud-Coréennes ont craqué au fil des minutes (4-0) dans un Parc des Princes aux anges.

A 30 ans, en 160 sélections, elle a inscrit 75 buts chez les Bleues. La petite joueuse d'1,61 m se dirige à pas de géante vers le record de la légendaire Marinette Pichon et ses 81 réalisations.

"C'est une joueuse à travers laquelle je me retrouve, qui me ressemble dans sa façon de se comporter sur le terrain", décrivait récemment pour l'AFP l'ex-attaquante de Juvisy, qui a stoppé sa carrière internationale deux ans avant l'arrivée du phénomène Le Sommer. "Ce serait pour moi un honneur que ce soit elle qui batte le record".

"Marinette a marqué l'histoire de l'équipe de France, je suis consciente de ce que cela représente", lui répondait à distance la Lyonnaise qui éprouverait "une grande fierté" à faire mieux que son aînée. "Mais je ne me donne pas d'objectif de but".

Les statistiques parlent pourtant d'elles-mêmes: depuis dix ans et les débuts de cette blonde à queue de cheval en sélection, l'équipe de France n'est pas tout à fait la même si elle est sur le terrain ou si elle est à l'infirmerie.

"C'est sûr que je fais partie des plus expérimentées. Je l'assume et j'essaie de montrer l'exemple à celles qui arrivent", reconnaissait Le Sommer auprès de l'AFP en avril.

- "Elle se bagarre" -

Les Françaises peuvent souffler, car avant le tournoi, Le Sommer s'était blessée. Mais au Parc des Princes elle a rayonné.

Sa sélectionneuse Corinne Diacre dit souvent : "Eugénie est quelqu'un qui a une place très importante dans le vestiaire, qui fait partie de mes cadres".

Le patron de la Fédération, le Breton Noël Le Graët, est dithyrambique: "Eugénie, c'est fabuleux. C'est une vraie Bretonne, très opiniâtre. Elle met des buts, elle se bagarre", disait-il à l'AFP ces dernières semaines.

Elle est en fait née à Grasse dans les Alpes Maritimes mais son parcours s'est dessiné en Bretagne: sports-études de Vannes, sections jeunes à l'AS Guermeur et au FC Lorient - trois étapes dans le Morbihan - puis première division au Stade Briochin, dans les Côtes d'Armor chères à Le Graët.

"On apprend au quotidien avec elle. Elle est toujours en train de donner des conseils, sur des petits détails, mais des détails qui peuvent changer un match", renchérit l'attaquante Viviane Asseyi, qui, à 25 ans, prend "exemple" sur sa coéquipière.

"J'ai un rôle à avoir et j'en suis consciente", assume la joueuse de l'Olympique lyonnais, qui se dit prête à "recadrer quand ça ne va pas". Et sur le terrain ? "Je ne lâche rien, je suis une compétitrice" poussée en permanence par "l'envie de gagner".

"Marquer des buts et ne rien gagner, ça ne m'intéresse pas", martèle-t-elle.

Neuf championnats France, six Ligue des champions: Le Sommer a pourtant beaucoup gagné. Mais seulement en club, à Lyon. En Bleue, comme ses compatriotes, elle n'a aucun trophée dans la vitrine.

"C'est difficile, parce que j'ai tout gagné en club et à l'inverse en équipe de France rien du tout...". Au dernier Mondial, "notre chemin s'est arrêté trop tôt", assène-t-elle. Elle compte bien en tracer un autre cet été.

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