Roland-Garros: le rêve envolé de Djokovic

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Par AFP
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Novak Djokovic y était presque. Mais son rêve d'un quatrième titre du Grand Chelem d'affilée s'est envolé dans les bourrasques du Central de Roland-Garros, stoppé samedi par Dominic Thiem (6-2, 3-6, 7-5, 5-7, 7-5), à l'issue d'une demi-finale tronquée par la pluie et jouée sur deux jours.

Une défaite qui a précédé, mais aussi retardé de plus d'une heure et demie, le sacre d'Ashleigh Barty, qui s'est elle offert son premier trophée en Grand Chelem sur la terre battue parisienne.

En 1h10, l'Australienne, revenue il y a trois ans au tennis après avoir tâté du cricket comme professionnelle, a dominé la Tchèque Marketa Vondrousova (38e), 6-1, 6-3, et signé la plus belle performance de sa carrière.

"C'est incroyable, je suis sans voix. Ca a été deux semaines folles, magiques", a réagi la future N.2 mondiale.

De la magie, voilà sans doute ce qui a manqué à +Djoko+, qui a calé à deux victoires de la gloire. A deux marches d'un quatrième trophée en Grand Chelem de suite, exploit majuscule qu'il avait déjà réalisé en 2015-2016.

Mais le scénario qui commençait à s'esquisser depuis le début de la quinzaine a dérapé, et a pris l'eau. Et si Dominic Thiem (4e) y est pour beaucoup, le sale temps qui a régné de vendredi à samedi Porte d'Auteuil -un mélange de pluie et de vent- a eu sa part dans cette défaite du N.1 mondial serbe, saucissonnant ce match au scénario assez fou, en plusieurs épisodes.

- "Toujours de gros enjeux" -

L'Autrichien, finaliste ici l'an passé, va donc retrouver Rafael Nadal, en quête lui d'un douzième sacre, pour un deuxième opus. Et s'il parvient à jouer comme il l'a fait face au Serbe, on peut imaginer que le suspense aura droit à une petite place.

"J'ai l'impression qu'à chaque fois que quelqu'un va en finale ici, c'est contre Rafa. C'était une incroyable expérience l'année dernière. Je vais essayer de tout faire (pour gagner)", a assuré Dominic Thiem.

La défaite fait forcément mal à +Djoko+ même s'il a assuré que malgré l'énorme enjeu dans son viseur, elle ne lui apportait pas plus d'amertume.

"A ce niveau en Grand Chelem, il y a toujours de gros enjeux", a-t-il tempéré, lui qui expliquait deux jours plus tôt que "le sentiment de pouvoir écrire l'histoire" était "plus fort que jamais".

Dès vendredi, une journée où les bourrasques s'étaient invitées sur le central, il avait bien fait comprendre que les conditions ne lui allaient pas, que le vent n'était pas son allié. Assez vite agacé, mal à l'aise dans ses frappes, il avait presque lâché le premier set face à un Autrichien totalement étanche aux conditions. Son orgueil l'avait ramené à un set partout, mais le 3e set était parti tout aussi mal que le premier. L'interruption, la deuxième de ce premier bout de match, ne pouvait pas mieux tomber, et sa précipitation à quitter le stade avait d'ailleurs fait naître un doute sur son rôle dans le report qui a suivi.

"Je suis parti dès qu'ils ont annoncé le report", a-t-il répondu pour clore tout débat, renvoyant les questions sur ce sujet aux organisateurs.

- "Les pires conditions" -

Il n'a en tout cas pas caché sa surprise d'avoir dû jouer dans de telles conditions vendredi, "les pires" dans lesquelles il n'ait "jamais joué", a-t-il estimé après sa défaite. "Quand j'ai demandé au superviseur, il m'a dit que tant qu'il n'y a pas d'objet qui vole, on pouvait jouer", a-t-il raconté avant d'ajouter: "Je ne savais pas qu'un parapluie n'était donc pas un objet, comme j'en ai vu voler dans le premier jeu".

Un agacement encore palpable par intermittence le lendemain, où le vent n'avait que faibli par rapport à la veille. Après être revenu à hauteur de l'Autrichien, une autre interruption bénéfique dans le 5e set, à 4-1 pour Thiem après deux heures de jeu, a bien failli lui sourire. Mais malgré sa résistance, il a finalement plié sur la 3e balle de match de l'Autrichien.

Il va donc tenter de repartir en quête d'un autre quadruplé. Pour l'instant, seuls l'Américain Donald Budge, en 1938, et l'Australien Rod Laver, en 1962 et 1969, ont fait mieux que lui en complétant le Grand Chelem sur une même saison. Même Roger Federer et Rafael Nadal, ses deux grands rivaux, ne l'ont jamais réalisé ne serait-ce qu'une seule fois.

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