Mali: le bilan d'une tuerie nettement revu à la baisse (officiel)

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Le bilan d'une tuerie dimanche dans un village dogon des environs de Bandiagara, dans le centre du Mali, initialement estimé à une centaine de morts, s'établit finalement à 35 morts, dont 24 enfants, a annoncé mercredi le gouvernement dans un communiqué.

Par ailleurs, six personnes "ont été interpellées suite à des contrôles de routine", dont deux par la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), a indiqué le gouvernement, sans autre précision.

Le gouvernement avait annoncé lundi un "bilan provisoire" de 95 morts et 19 disparus à la suite d'une mission dans le village de Sobane Da, de militaires du poste de Diankabou, à 17 km, accompagnés par le maire de la commune rurale de Sangha, dont dépend ce village majoritairement chrétien.

Mais lundi soir, le gouverneur de la région de Mopti, qui s'était rendu sur les lieux avec une équipe de la protection civile, avait annoncé un bilan de "11 adultes et 24 enfants" tués, tous inhumés le jour même.

Il avait attribué l'écart entre les deux bilans à des extrapolations des villageois à partir du nombre de membres de chaque famille, en présumant que tous avaient péri.

A la suite d'une mission des enquêteurs sur les lieux mardi, le même jour que le Premier ministre Boubou Cissé, "le nombre de personnes tuées a été ramené de 95 à 35 (11 adultes et 24 enfants)", a précisé le gouvernement dans son communiqué.

"Ce nombre résulte d'un décompte minutieux effectué par une équipe constituée d'éléments de la protection civile, de médecins légistes, du procureur général de Mopti", selon le texte.

Pour expliquer le bilan précédent de 95 morts, le gouvernement indique que le chef du village de Sobane "a témoigné que cela correspondait aux morts et disparus combinés. Il ressort des premières investigations menées sur le terrain qu'une centaine de femmes se seraient aussi réfugiées dans le village de Koundo".

Le gouvernement exhorte les habitants "à ne pas tomber dans le piège de l'amalgame et de la vindicte", en allusion à de possibles représailles.

Dans des déclarations à l'AFP, plusieurs habitants du village ont imputé l'attaque, qui n'a pas été revendiquée, à des Peuls venus de localités voisines et soupçonnés d'appartenir à des groupes jihadistes.

Depuis l'apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs "groupes d'autodéfense".

Ces violences ont culminé le 23 mars avec le massacre à Ogossagou, près de la frontière burkinabè, de quelque 160 villageois peuls, attribué à des chasseurs dogons.

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