NBA: Nick Nurse, la surprise du chef

Nick Nurse, l'entraîneur des Toronto Raptors durant le match 6 de la finale NBA face aux Golden State Warriors, à Oakland, le 13 juin 2019
Nick Nurse, l'entraîneur des Toronto Raptors durant le match 6 de la finale NBA face aux Golden State Warriors, à Oakland, le 13 juin 2019 Tous droits réservés Thearon W. Henderson
Tous droits réservés Thearon W. Henderson
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Dès sa première saison comme entraîneur en chef d'une franchise NBA, Nick Nurse a frappé fort: il a conduit Toronto au premier titre de champion NBA de son histoire et a mis fin à l'hégémonie de Golden State.

Nurse aime les surprises.

A commencer par sa nomination l'été dernier à la tête des Toronto Raptors en remplacement de Dwane Casey, élu pourtant quelques semaines plus tôt meilleur entraîneur de NBA.

A l'époque, il est inconnu du grand public et nombreux sont les observateurs qui se demandent quelle mouche a piqué les dirigeants de Toronto.

Nurse, né dans l'Indiana dans une famille de neuf enfants, était certes le principal adjoint de Dwane Casey depuis 2013, mais son CV n'a rien d'impressionnant.

Il n'a jamais joué en NBA et a fait ses armes d'entraîneur dès ses 23 ans dans les modestes Championnats britannique et belge, avant de s'aguerrir en G League, le championnat des équipes réserve de NBA.

C'est donc à la surprise générale que Nurse, 51 ans, est appelé au chevet de Toronto, traumatisé par trois éliminations successives par les Cleveland Cavaliers de LeBron James.

Et ça marche: Toronto, qui a recruté à l'intersaison Kawhi Leonard, finit à la 2e place de la conférence Est derrière Milwaukee, avec le deuxième meilleur bilan de la saison régulière.

- Incroyable pari en défense -

En play-offs, les Raptors éliminent tour à tour Orlando (4-1), Philadelphie (4-3) et surtout Milwaukee (4-2).

Pour la première finale de son histoire, Toronto n'a fait aucun complexe face à l'ogre Golden State, qui a pourtant remporté trois des quatre derniers titres.

La franchise canadienne a assommé d'entrée les Warriors (118-109), avant de concéder la deuxième manche (109-104), non sans avoir tenté un incroyable pari dans le 4e quart-temps avec un système défensif inédit en NBA, beaucoup utilisé dans les équipes de ... lycée.

"J'ai juste essayé de trouver quelque chose pour stopper Golden State", a-t-il plaisanté après cette première des deux défaites concédées dans la finale 2019, bouclée en six matches (4-2).

Nurse a surpris, durant ce match N.2, Golden State qui n'a marqué qu'un seul panier face à cette défense, mais aussi ses joueurs.

"On n'avait jamais essayé à l'entraînement cette défense +Box and One+ (une défense en zone avec un joueur qui décroche pour suivre le principal atout offensif, en l'occurence Stephen Curry, NDLR), je n'avais jamais joué avec ce système", a admis Kyle Lowry.

"C'est tout Nick, on peut en rire ou se moquer de lui, mais rien ne me surprend avec lui, il est très innovatif", a souligné le meneur de Toronto.

- Comme Riley, Kerr et Lue -

Nurse a fait une entrée remarquée dans un cercle fermé, celui des entraîneurs sacrés champions NBA dès leur première saison où il a rejoint huit "coachs", dont Pat Riley, Steve Kerr et Tyronn Lue.

PUBLICITÉ

Selon lui, son parcours atypique l'a préparé à relever les défis les plus difficile, en particulier son expérience en G League avec Iowa Energy (2007-11) et Rio Grande Valley Vipers (2011-13), les équipes réserves respectivement de Minnesota et de Houston.

"En D-League (l'appellation précédente de la G-League, NDLR), il y a tellement de changements de joueurs qui vont et viennent qu'il faut constamment s'adapter aux joueurs et changer les systèmes de jeu", a-t-il expliqué.

"C'est sans doute le championnat au monde où vous pouvez apprendre le plus sur comment créer de l'alchimie dans votre équipe et faire bosser vos joueurs comme des dingues", a souligné Nurse.

Ses joueurs ont une confiance quasi aveugle en lui.

"Il aime prendre des risques et souvent les systèmes qu'il choisit fonctionnent", a fait remarquer Kawhi Leonard.

PUBLICITÉ

"Quand Nick croit en quelque chose, vous y croyez aussi", a renchéri le président de Toronto, Masai Ujiri, qui fut son joueur à Derby, dans le Championnat britannique.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium