Super Rugby: triomphants, les Jaguars ouvrent la voie des Pumas au Mondial

L'entraîneur argentin des Jaguars, Gonzalo Quesada, avant le match de Super Rugby face à la franchise japonaise, les Sunwolves, à Buenos Aires, le 14 juin 2019
L'entraîneur argentin des Jaguars, Gonzalo Quesada, avant le match de Super Rugby face à la franchise japonaise, les Sunwolves, à Buenos Aires, le 14 juin 2019 Tous droits réservés ALEJANDRO PAGNI
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La franchise argentine des Jaguars, opposée vendredi aux Chiefs néo-zélandais en quarts de finale, brille cette saison en Super Rugby, une progression qui interpelle à trois mois du Mondial où la plupart enfileront le maillot des Pumas.

"C'est la première fois dans l'histoire du rugby qu'une équipe professionnelle s'entraîne tous les jours, tout au long de l'année. Et comme les Pumas c'est l'effectif des Jaguars plus Sanchez (ouvreur du Stade Français, NDLR), Isa (flanker de Toulon)... J'ai hâte de les voir lors du Mondial", s'enthousiasme Andrés Courrèges, international argentin dans les années 1980.

Les Français et les Anglais, qui seront opposés à l'Argentine, lors de la phase de poules, sont prévenus: depuis 4 ans que les Jaguars participent au championnat des provinces de l'hémisphère sud, "ça prend forme, assure Courrèges. Ils jouent avec un rythme extraordinaire, ils attaquent de tous les côtés, on dirait qu'ils ne sont jamais fatigués".

Les Argentins sont la sélection qui ira au Japon avec le plus de répétitions au compteur. Et ce dans les deux compétitions les plus prestigieuses de l'hémisphère sud (Super Rugby et Rugby Championship), où ils se frottent régulièrement aux maîtres du monde, les Néo-Zélandais, ainsi qu'aux Australiens et aux Sud-Africains, autres références mondiales.

Pour Courrèges, ancien talonneur d'Auch et Grenoble qui adorait chambrer ses adversaires, la brèche entre le sud et le nord, et notamment la France, est nette. "J'ai vu les demi-finales du Top 14, dit-il, on aurait dit qu'il jouaient au ralenti, en comparaison avec le Super Rugby".

- Leur réussite agace -

Les Argentins ont transformé le Tri Nations en Four Nations en 2012. Résultat, lors de la Coupe du monde suivante, en 2015, ils ont permis au Sud de réaliser le grand chelem en plaçant ses quatre sélections en demi-finales.

En Super Rugby, l'aventure des Jaguars a commencé en 2016. A l'issue de leur 4e saison, ils ont réalisé le tour de force de terminer 2e de la saison régulière, derrière les intouchables Crusaders (Nouvelle-Zélande).

C'est leur deuxième qualification consécutive en quart de finale. Mais pour la première fois, ils auront vendredi l'avantage de recevoir à Buenos Aires, avec donc de plus grandes chances de rallier le dernier carré, ce qui serait une autre première.

Tant que les Jaguars jouaient le Super Rugby et perdaient la plupart de leurs rencontres, ils évoluaient dans une certaine indifférence. Depuis qu'ils accumulent les victoires, des voix s'élèvent pour dénoncer une équipe nationale déguisée en franchise.

Ainsi, l'ancien international australien Phil Kearns a demandé leur exclusion, estimant que les Argentins avaient "berné" la Sanzaar, l'organisateur du Super Rugby. "C'est une compétition provinciale. Il ne s'agit pas d'avoir une équipe nationale", a-t-il déclaré.

L'entraîneur des Jaguars - et ancien du Stade Français - Gonzalo Quesada, qui a pris en janvier la suite de son compère Mario Ledesma devenu sélectionneur des Pumas, s'est sobrement dit "surpris" et "peiné" par le tacle de l'Australien.

- Continuité -

Et en effet, qu'ils enfilent un maillot noir et orange en Super Rugby, ou le maillot bleu ciel et blanc de l'équipe nationale, les joueurs ne sont pas déboussolés, car le staff imprime la même philosophie de jeu.

Pour Marcos Kremer, 21 ans et autant de sélections chez les Pumas, "le travail de ces quatre dernières années est en train de porter ses fruits". "C'est bon qu'on soit ensemble (toute l'année), on se connait bien", souligne le troisième ligne.

Mais pour l'arrière des Jaguars et des Pumas Emiliano Boffelli, le profit est plus relatif: "Il se peut que jouer ensemble toute l'année te donne un plus, mais en même temps on t'étudie beaucoup, donc je ne sais pas quel type d'avantage cela peut nous donner."

Effet boost des Jaguars? Réponse le 21 septembre lors de la première rencontre des Pumas à Tokyo, contre la France.

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