Des prélèvements faits en janvier atteignaient les 310 becquerels par litre.
En France, les militants antinucléaires se disent inquiets, et pour cause. Des prélèvements effectués dans la Loire en janvier dernier ont affiché un taux de tritium largement supérieur à ce qui est normalement observé : 310 becquerels par litre au lieu de 20 becquerels en moyenne.
Si la présence constante de cet élément radioactif dans le fleuve et dans l'eau du robinet s'explique par les rejets des cinq centrales nucléaires en amont, la commune de Saumur n'avait jamais constaté un pic aussi élevé.
« Visiblement, il y a eu quelque chose de particulier, commente Jean-Yves Busson, du réseau Sortir du nucléaire. 310 becquerels par litre d'eau de Loire, c'est 12 fois plus que ce que l'on constatait les autres mois et on n'a pas l'explication. Est-ce qu'on se trouve sur un incident ou un accident d'une des centrales et on est tombé ce jour-là, par hasard, dessus ? C'est une première possibilité. Eux (EDF) disent que non, sur Chinon, a priori, il n'y a rien eu. Une autre possibilité pourrait être qu'on est tombé au moment d'un relâcher par Chinon par exemple. »
L'Autorité de sûreté du nucléaire assure qu'elle mènera des investigations mais elle tente de rassurer. Pour le gendarme français du nucléaire, le taux détecté ne présente aucun danger car il reste bien en-deça du seuil limite des 10 000 Bq/L fixé par l'Organisation mondiale de la santé pour l'eau de boisson. Pour autant, les effets à long terme de cette micro-exposition font débat…