Le projet de loi sur l'extradition vers la Chine n'est pas enterré : les manifestants hongkongais ne lâchent rien et demandent son abandon définitif. Ils sont de nouveau dans la rue malgré le rétropédalage récent de la cheffe du gouvernement, Carrie Lam.
Ce vendredi, le délai qu'avait accordé les manifestants au gouvernement de Hong Kong a expiré. Il réclamaient l'enterrement définitif du projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Ce matin, ils étaient encore des milliers à se rassembler dans les rues.
La cheffe du gouvernement, Carrie Lam, avait déjà procédé à un rétropédalage sur la question, mais ça n'a pas calmé les contestataires pour autant. De nombreux Hongkongais dénoncent depuis des années une ingérence grandissante de ¨Pékin, en violation du principe de "un pays, deux systèmes" qui garantit à Hong Kong, en théorie jusqu'en 2047, une semi-autonomie et des libertés inexistantes ailleurs en Chine.
Hong-Kong est, depuis plusieurs semaines, le théâtre d'une contestation historique à l'encontre d'un projet de loi controversé visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale.
Pour la plupart vêtus de noir - la couleur choisie pour le rassemblement monstre du dimanche 16 juin qui avait réuni deux millions de personnes (pour sept millions d'habitants) -, les hongkongais ont été invités à manifester pacifiquement et à bloquer les routes et les transports en commun. Ils se sont ensuite rassemblés à l’extérieur du quartier général de la police pour exprimer leur mécontentement et leur frustration face à la détermination de Carrie Lam.
Les protestataires ont retrouvé Joshua Wong, figure de la colère à Hong Kong. Fraîchement sorti de prison suite à son rôle dans la révolution des parapluies, l'étudiant de 22 ans est l'un des leaders de cette nouvelle révolte.
Outre la volonté de garder cette indépendance à Hong-Kong, les manifestants demandent la démission de Carrie Lam, la libération des personnes détenues à l'occasion de ces affrontements et une enquête sur les violences policières.