Manifestations en Géorgie : Moscou dénonce une provocation russophobe. Le président du parlement géorgien démissionne.
Les abords du parlement géorgien en disent long sur les manifestations de la veille. Près de 10 000 personnes s'étaient réunies jeudi soir dans le centre de Tbilissi et des milliers ont tenté d'envahir le parlement pour protester contre la prise de parole du député russe Serguei Gavrilov, depuis la tribune du président de l'Assemblée.
Le Kremlin dénonce une "provocation russophobe", alors que le sentiment anti-russe est exacerbé dans le pays, depuis l'intervention militaire de Moscou en 2008 en soutien l'Abkhazie et à l'Ossétie du Sud.
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Les échauffourées ont fait 240 blessés, dont 160 protestataires. Dans un tweet, Reporters sans frontières a dénoncé les violences policières, qui ont également touché des journalistes qui couvraient la manifestation. "l'usage excessif de la violence est clair. Cela ne doit pas rester impuni !" indique l'ONG.
L'opposition géorgienne a appelé à une nouvelle manifestation vendredi après-midi. Le parti de l'ancien président Mikheil Saakachvili réclame de nouvelles élections législatives et la démission du ministre du l'intérieur. Le président du parlement géorgien a d'ores et déjà annoncé sa démission.
La présidente Géorgienne, Salomé Zourabichvili, a interrompu une visite en Biélorussie pour rentrer à Tbilissi.