Deux personnes blessées à Brest devant une mosquée

Deux personnes blessées à Brest devant une mosquée
Par Euronews avec AFP-AP-REUTERS
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Le tireur présumé a été retrouvé mort d'une balle dans la tête, selon la police .

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Deux personnes, dont l'imam de Brest, ont été blessées par balle ce jeudi devant une des mosquées de la ville, le tireur présumé ayant été retrouvé mort d'une balle dans la tête.

Vers 16H00, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée Sunna, située dans le nord-est de la ville, blessant deux personnes dont l'imam Rachid El Jay, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources proches du dossier et le Conseil français du culte musulman (CFCM).

L'auteur présumé des coups de feu a été retrouvé mort après la fusillade, non loin de sa voiture, une Clio grise, à Guipavas, près de Brest. Il se serait suicidé d'une balle dans la tête, selon une source policière.

"L'imam a reçu quatre balles, deux dans l'abdomen, deux dans les jambes. Le fidèle a reçu deux balles dans les jambes. Ils sont pris en charge et leurs jours ne sont pas en danger", a indiqué le CFCM.

"Les deux blessés ont été conduits aux urgences, leur pronostic vital ne serait pas engagé", selon la préfecture. La police judiciaire a été saisie de l'enquête.

Selon une source policière, le second blessé, âgé de 26 ans, est également blessé aux mains.

D'après Trabelsi Hosny, adjoint au maire de Brest chargé du quartier de l'Europe qui englobe le quartier de Pontanézen, l'imam sortait de la mosquée avec l'un de ses amis lorsque "une personne s'est présentée voulant faire une photo avec l'imam, ce que l'imam a accepté".

Cette personne "lui a tiré dessus et aussi sur son camarade qui était à coté, deux ou trois balles aussi", a-t-il raconté.

Les faits se sont déroulés dans la cour de la mosquée. Une tâche de sang était visible au sol, juste à l'entrée de la petite cour.

"Nous condamnons avec force et détermination le lâche attentat perpétré contre l'imam de la mosquée de Brest Rachid El Jay", a déclaré Abdallah Zekri, délégué général du CFCM et président de l'observatoire national contre l'islamophobie.

- Menacé -

Selon une source policière, l'auteur présumé, qui a été identifié, a laissé des documents écrits près du lieu où il a été retrouvé mort. Il a par ailleurs posté une photo de lui sur les réseaux sociaux.

"Il est connu des services de police mais n'est pas fiché, et n'est pas connu comme appartenant à un mouvement d'extrême droite", a précisé cette source policière.

"Rachid El Jay a déjà été menacé par Daech car il a des discours en phase avec les valeurs de la République. S'il était pour le fondamentalisme, Daech l'aurait félicité", a commenté le délégué général du CFCM.

Selon Romain Caillet, spécialiste du salafisme contemporain, Rachid El Jay "est aussi bien la cible de gens pro-jihad que de groupes d'ultra-droite avec ses vidéos qui ont défrayé la chronique".

Dans l'une d'elles, on le voit expliquer à des enfants que celui qui écoute de la musique risque d'être transformé en porc.

"Toutes les hypothèses sont possibles. Il y a 10 ans, cet imam était sur une ligne salafiste non jihadiste, mais pro-saoudienne, et il s'est rangé progressivement sur une ligne traditionnelle marocaine", a précisé Romain Caillet. "Aujourd'hui il est dans une logique de pratique de l'islam qui n'est pas en rupture avec son environnement, sa barbe est de plus en plus courte et son style vestimentaire a changé", a-t-il ajouté, soulignant que "bien qu'il ait changé de discours, il était toujours assimilé aux yeux de l'opinion publique et dans les médias, à un islam radical, donc un ennemi de l'intérieur".

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