Des vignes brûlées par la canicule dans le sud de la France

Vignes brûlées par la canicule sur la commune de Sussargues dans le département de l'Hérault  - 30/06/2019
Vignes brûlées par la canicule sur la commune de Sussargues dans le département de l'Hérault - 30/06/2019   -  Tous droits réservés  SYLVAIN THOMAS / AFP
Par Vincent Coste  avec AFP

Les vignobles des départements du Gard, de l'Hérault et de l'Aude ont été impactés par les très fortes chaleurs enregistrées ces derniers jours.

Des feuilles desséchées, des raisins littéralement grillés... Les vignes du sud de la France ont particulièrement souffert lors de l'épisode caniculaire sans précédent, où des températures de plus de 45° ont été enregistrées. Dans les départements du Gard, de l'Hérault et de l'Aude, de nombreux vignerons ont constaté les dégâts dans leurs rangs de vignes. Certains affirment avoir perdu 50% de leur production. Et trois jours plus tard, les viticulteurs cherchent également des explications et s'interrogent sur l'avenir même de leur filière.

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Photographie prise le 30 juin 2019 dans un vignoble de Sussargues (34)SYLVAIN THOMAS / AFP

"C'est un avertissement. Ce phénomène doit nous alerter", prévient Catherine Bernard, vigneronne à Restinclières dans l'Hérault , dont une partie des feuilles de vignes semble avoir été passées "au sèche-cheveux".

Le matin du 28 juin, jour des records de température - 45,9°C ont été enregistrés à Gallargues-le-Montueux, à une quinzaine de kilomètres, dans le Gard voisin - , elle s'était rendue tôt dans ses vignes, qui ne portaient alors aucun stigmate de la chaleur : "Puis un voisin m'a alerté. Ça a été d'une brutalité extrême", a constaté cette vigneronne.

En bordure de l'une des parcelles de grenache, les feuilles ont viré au marron, les grappes sont asséchées. Scrutant les ceps, Catherine Bernard alerte : "Ceci n'est pas juste un accident agricole. La vigne accompagne l'homme depuis plus de 6 000 ans. Si on ne peut plus la cultiver dans le Sud, il faut comprendre que nous ne pourrons plus cultiver autre chose non plus, et la vie de l'homme n'aura plus sa place ici".

Ce lundi matin, le préfet de l'Hérault et le président de la chambre d'agriculture du département ont effectué une visite dans les exploitations sinistrées. Un numéro d'urgence a été mis en place pour recenser les dégâts. 

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