Mais la bataille continue, un groupe de contestataires appellent à de nouvelles manifestations
La cheffe du gouvernement de Hong Kong n'a pas prononcé le mot retrait de peur que les manifestants ne la croient pas. Elle a voulu, dit-elle, leur faire entendre quelque chose de très déterminé et décisif. Des semaines après le début de la contestation, 8 jours après le saccage du parlement, "le projet de loi sur les extraditions vers la Chine est mort", Carrie Lam a reconnu l'échec complet de son gouvernement à le faire passer.
"Il y existe toujours des doutes persistants sur la sincérité du gouvernement ou des inquiétudes sur le fait que le gouvernement puisse relancer le processus devant le Conseil législatif (Parlement local). Alors, je voudrais le répéter ici, il n'y a aucun projet en ce sens. Le projet de loi est mort".
Déjà des contestataires ont promis de nouvelles manifestations balayant les propos de Carrie Lam.
"Si nos cinq revendications ne sont toujours pas entendues par Carrie Lam et son gouvernement, le Forum des droits de l'Homme civils continuera à tenir des manifestations et des rassemblements", a déclaré à la presse sa porte-parole Bonnie Leung.
Ce projet de loi aurait permis d'envoyer des Hongkongais vers la Chine continentale pour y être jugés.
Selon l'activiste prodémocratique hongkongaise Denise Ho, il ferait tomber l'ultime protection de l'ancienne colonie britannique face aux interférences du gouvernement chinois et à son système judiciaire. C'est ce qu'elle a déclaré devant le conseil des droits de l'homme de l'ONU jeudi. Selon elle, depuis début juin, Hong Kong aurait arrêté 70 personnes dans les manifestations.
Cette crise politique révélerait une crise bien plus profonde de la société hongkongaise. Le projet de loi avait déjà été suspendu par le gouvernement mi-juin, mais cela n'avait pas calmé la situation.