Nous avons rencontré le professeur italien Giovanni de Maria, qui a commencé à travailler avec la NASA au retour de la mission Apollo 11. Il se souvient de l'idée qu'il a eue il y a cinquante ans.
Si la conquête spatiale a ses héros, elle a aussi ses travailleurs de l'ombre. Scientifiques, chercheurs, professeurs, ils sont des centaines à avoir travaillé et réfléchi à l'exploration du cosmos depuis Apollo 11. Nous avons rencontré l'un de ces hommes, le professeur italien Giovanni de Maria. Il nous raconte comment il a commencé à travailler avec la NASA :
_"Il y a cinquante ans, grâce au premier atterrissage sur la Lune, des échantillons de roches lunaires ont été rapportés et j'ai eu comme idée de les utiliser pour apporter ma contribution aux connaissances sur la «nébuleuse solaire». C'est de là que se sont formés les corps solides du système solaire. La formation de notre système solaire et de ses corps solides remonte à près de quatre milliards d'années. C’est à ce moment-là que la planète Terre et d’autres planètes ont été créées. _
L’idée de vaporiser un échantillon lunaire a permis de mieux comprendre la nébuleuse primordiale - d’où viennent toutes les planètes - et d’en apprendre davantage sur la composition des molécules.
J'étais sceptique avant de soumettre mon idée à la NASA - car je pensais qu'ils donneraient mon signalement à un asile psychiatrique ! Car mon idée impliquait de détruire les échantillons lunaires. Alors pourquoi avais-je choisi un échantillon lunaire et non terrestre? L’explication est que, comme ces échantillons n’avaient pas été altérés par les conditions météorologiques et chimiques de la Terre, ils étaient représentatifs de la situation primordiale réelle (lorsque toutes les planètes ont été créées)".
Giovanni de Maria a par la suite collaboré à toutes les autres missions Apollo. Cinquante ans après, il détient toujours son premier appareil de mesures.