La planète en 2050 : vers des canicules à répétition ?

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Tous droits réservés REUTERS/Fabrizio Bensch
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Par Fleur Martinsse
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Vers des canicules à répétition ? Selon Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et coprésidente du Giec, il est urgent de baisser nos émissions de gaz à effet de serre et de dioxyde de carbone.

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Pendant que les Européens tentent de se rafraîchir par tous les moyens, les experts du climat poussent une nouvelle fois la sonnette d'alarme.

La canicule fait exploser les thermomètres et cela risque de se reproduire, même de s'aggraver à l'avenir.

C'est le constat du Giec, groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution climatique, qui préconise de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre et de dioxyde de carbone. Pour Euronews, Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et et coprésidente du Giec, dresse le bilan de la situation actuelle :

"Si on continue à émettre toujours plus de gaz à effet de serre, la tendance des dernières années, ou simplement si ces émissions stagnent au lieu de diminuer, alors on aura une accentuation de l'intensité du réchauffement et on aura des vagues de chaleur qui auront une intensité encore plus sévères et aussi une durée qui pourrait être particulièrement longue. Dans le cas de la France par exemple, des vagues de chaleur pourraient démarrer mi-mai et finir au milieu de l'automne."

D'après le rapport du Giec, afin de limiter les conséquences néfastes, il faudrait stabiliser le réchauffement mondial à 1,5 degré. Chaque fraction de degré en plus, augmentant la fréquence et l'intensité des bouleversements climatiques.

De grandes ambitions... mais pas encore les moyens

L'Union européenne s'est d'ores et déjà fixé l'objectif zéro carbone en 2050. Pour Valérie Masson-Delmotte, une partie des solutions et des idées existent aujourd'hui, mais le rythme de leur mise en place n'est pas suffisant :

"C'est important d'avoir une ambition importante sur le long terme mais c'est aussi important d'avoir une action efficace sur le court terme. On est dans une situation où aujourd'hui le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre n'est pas à la hauteur des ambitions. Donc il y a vraiment urgence à avoir une politique efficace pour mettre en oeuvre ces transitions de manière juste, c'est à dire qui protège les personnes les plus vulnérables. Souvent on parle de 2050, ce qui peut paraître lointain, moi ce que je dis c'est qu'en 2050, nos enfants auront notre âge donc c'est vraiment préparer le monde avec lequel ils vont vivre."

Dans son récent discours à Paris, la jeune militante Greta Thunberg a encouragé les politiques à écouter les scientifiques. Un appel renouvelé pour le 8 août prochain, jour où le Giec doit rendre un nouveau rapport sur la dégradation des terres agricoles.

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