Crise politique italienne : jour J pour la coalition gouvernementale

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Tous droits réservés REUTERS/Remo Casilli
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Par Euronews avec AFP
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Le premier ministre Giuseppe Conte devrait annoncer sa démission, mettant ainsi fin à la coalition gouvernementale populiste entre le M5S et La Ligue.

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C'est une journée cruciale pour la politique italienne. Le Parlement débattra cet après-midi de la motion de censure déposée par Matteo Salvini contre le Premier ministre, Giuseppe Conte.

Ce dernier va s'exprimer aux alentours de 15h (13h GMT) dans une allocution très attendue. Selon toute probabilité, le Premier ministre devrait ensuite annoncer sa démission, mettant ainsi fin à la coalition populiste entre La Ligue et le parti M5S, au pouvoir depuis seulement 14 mois.

C'est le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, qui a fait voler cette coalition en éclat le 8 août dernier, sur fond de désaccords persistants avec le Mouvement 5 étoiles. Le chef de la Ligue demande la tenue de nouvelles élections législatives à la mi-octobre, dans l'espoir de gouverner seul. Le parti d'extrême droite bénéficie depuis ces derniers mois d'une grande popularité en Italie.

Front anti-élection

Si Giuseppe Conte démissionne ce mardi, la balle passera alors au président, Sergio Mattarella. Ce dernier, qui semble vouloir éviter un retour aux urnes, devrait mener des consultations pour voir si une nouvelle coalition gouvernementale peut être formée. 

Pendant que M. Salvini menait cet été son "beach tour", entre mojitos, selfies et prises de position contre l'arrivée des migrants de l'Open Arms, les autres partis ont en effet organisé le front anti-élections.

Contre toute attente, le M5S et le Parti démocrate (PD) de l'ancien président du Conseil Matteo Renzi ont annoncé mener des discussions, pour faire barrage à la Ligue.

L'actuel patron du PD, Nicola Zingaretti, a toutefois averti lundi: "Soit les consultations (du président) débouchent sur un gouvernement fort et de renouvellement aussi dans son programme, soit il vaudra mieux retourner aux urnes".

Une autre piste a été suggérée par l'ex-Premier ministre et président de la Commission européenne Romano Prodi : un gouvernement pro-européen baptisé "Ursula", du nom de la nouvelle présidente de la Commission, l'Allemande Ursula von der Leyen.

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